Nicolas Anelka, figure emblématique du football français, a marqué les esprits par sa carrière riche en rebondissements et en choix audacieux. Parmi ses expériences marquantes, son passage au Shanghaï Shenhua durant la saison 2012-2013 est particulièrement notable. À cette époque, les transferts de joueurs européens vers la Chine étaient encore rares, et l’arrivée d’Anelka dans ce club a constitué un véritable tournant.
Connu pour son esprit d’aventure, Anelka a toujours privilégié la découverte de nouveaux horizons au détriment d’un palmarès plus conventionnel.
Après avoir évolué dans des clubs prestigieux tels que le Real Madrid et Arsenal, il a fait le choix de se lancer dans l’inconnu en Chine. Dans un entretien accordé au Parisien, il a exprimé sans détour les raisons de cette décision :
«Je suis venu en Chine en éclaireur. J’ai ouvert la voie, comme d’habitude. Je suis un aventurier. Certains footballeurs restent toute leur carrière dans le même club. Moi, je n’aurais pas pu. J’ai toujours voulu découvrir ce continent et cette mentalité. Et comme je suis fan des films de kung-fu, de Jackie Chan, de Jet Li, de Bruce Lee. C’était pour moi une décision logique ainsi qu’un choix financier», expliquait-il avec son franc-parler habituel.
Avec un salaire promis de plus de 900 000 euros par mois, Anelka semblait prêt pour cette nouvelle aventure. Cependant, il a rapidement dû faire face à des complications.
Dès le premier mois, la direction du Shenhua a montré des réticences à respecter les termes de son contrat, échelonnant les paiements et déstabilisant l’équipe qu’Anelka avait formée autour de lui, dont ses propres adjoints.
«Déjà, le premier mois, j’ai été réglé en dix fois ! Ces adjoints avaient quitté leurs emplois pour vivre cette aventure avec moi. Ils ont mis de longues semaines avant de toucher leur premier salaire et d’être logé. J’ai dû engager une épreuve de force avec le président pour qu’ils touchent la totalité du contrat qu’ils avaient signé et obtiennent un logement», se souvient-il.
Cette situation tendue n’a fait qu’envenimer les relations entre Anelka et son club. Finalement, après seulement 24 matchs et 3 buts inscrits, le joueur a décidé de quitter Shanghaï, déçu mais attaché à cette expérience qui, malgré tout, lui avait plu.
«Une ville extraordinaire, la plus belle où j’ai évolué. Je jouais meneur de jeu et même milieu défensif, j’ai vraiment pris plaisir. Je ne comptais pas partir», avouait-il avec nostalgie.