Avant de devenir une icône mondiale du football, Samuel Eto’o a connu des débuts tumultueux en France, marqués par des épreuves et des désillusions. Ce parcours, bien que chaotique, a forgé le caractère de l’attaquant camerounais, qui allait par la suite conquérir l’Espagne, l’Italie, et bien au-delà.
Dans les années 90, Samuel Eto’o débarque en France avec des rêves plein la tête. Jeune espoir du football, il espère intégrer un centre de formation prestigieux et réaliser son rêve de devenir joueur professionnel.
Cependant, malgré son immense talent, il n’arrive pas à séduire les recruteurs. Les essais se succèdent, mais le résultat est le même : aucune offre ne lui parvient.
Eto’o ne se laisse pas abattre, mais la situation devient rapidement complexe. En raison de son statut de sans-papiers, il se retrouve piégé dans une spirale difficile.
Son visa de 10 jours, qui aurait dû lui permettre de trouver un club, arrive à expiration, mais il choisit de rester clandestinement.
«J’ai pris la mauvaise décision, comme tout jeune africain qui rêve d’aller réussir en Europe. J’ai décidé de rester sans-papier. J’arrive en France avec un visa de 10 jours seulement. Je vais d’abord sur Marseille, Avignon et après, je décide de rester à Paris, à Notre-Dame. Finalement je reste ici plusieurs mois. C’était un moment difficile car je suis resté plusieurs mois à Paris sans-papier», confie-t-il à France 24.
Le quotidien d’un adolescent de quinze ans, sans papiers et en pleine hiver parisien, est un véritable calvaire. Samuel Eto’o se cache, sortant rarement de son logement de peur d’être arrêté.
«Je suis sorti de mon logement que deux ou trois fois car, à l’époque, tout le monde était soupçonné d’être sans-papier. Et lorsque que l’on vous attrapait, on vous renvoyait chez vous. C’était vraiment très difficile car en plus quand je sortais il faisait vraiment très froid», explique-t-il.
Ce n’est qu’après avoir quitté la France et être retourné au Cameroun que la chance se présente enfin. À son retour, il attire l’attention des recruteurs du Real Madrid, qui lui offrent une opportunité qu’il n’a pas pu saisir en France.
