Dans une interview récemment accordée au portail espagnol El Desmarque, Javier Estrada Fernandez, ancien arbitre de 47 ans, a partagé ses préoccupations concernant la gestion de l’arbitrage en Espagne, notamment en ce qui concerne les grands clubs comme le Real Madrid, le FC Barcelone et l’Atlético de Madrid. Selon lui, l’arbitrage au sein des grandes équipes espagnoles est particulièrement complexe en raison des pressions médiatiques et institutionnelles.
Estrada Fernandez a pris l’exemple d’un match disputé en décembre 2009 entre le Real Madrid et Almería, un match où il avait officié.
Ce jour-là, Cristiano Ronaldo avait été sanctionné de deux cartons jaunes : l’un pour avoir retiré son maillot lors de la célébration de son but et l’autre pour une altercation avec un joueur d’Almería. Des décisions qui avaient déclenché de vives controverses à l’époque.
L’ex-arbitre a souligné la pression constante à laquelle sont soumis les officiants dans ces matchs à fort enjeu.
«Les arbitres subissent une pression constante. Arbitrer une équipe locale n’est pas comparable à arbitrer une grande équipe comme le FC Barcelone, le Real Madrid ou l’Atlético de Madrid. Si vous commettez une erreur, la commission de l’arbitrage vous sanctionne, comme cela a été le cas avec Munuera Montero lors du dernier match», a-t-il expliqué.
Estrada Fernandez a également évoqué un aspect particulièrement préoccupant du métier : la désignation des arbitres pour les matchs des grands clubs.
Il a révélé que, après avoir exclu Cristiano Ronaldo lors du match de 2009, il n’a plus été désigné pour arbitrer un match du Real Madrid.
«Pour aller plus loin, on ne nous désigne plus pour arbitrer les grands clubs. Un exemple que j’ai en tête remonte à 2009, lorsque j’ai exclu Cristiano Ronaldo. Après cette saison, je n’ai plus été désigné pour arbitrer le Real Madrid. Vous comprenez qu’il y a une énorme pression médiatique et qu’il faut être très prudent lors de la prise de décision», a-t-il ajouté.