Marco Materazzi, figure incontournable du football italien, reste indissociable du coup de tête légendaire de Zinédine Zidane lors de la finale de la Coupe du Monde 2006. Bien qu’il ait connu une carrière exceptionnelle, marquée par de nombreux titres, l’ancien défenseur de l’Inter Milan voit cet épisode revenir régulièrement dans les discussions, comme ce fut le cas lors d’une récente interview accordée à beIN Sports.
Le 9 juillet 2006, au stade olympique de Berlin, l’Italie et la France s’affrontent pour décrocher le trophée suprême. Materazzi, auteur du but égalisateur après la panenka magistrale de Zidane, sera aussi l’acteur principal de l’événement qui marquera les esprits : une provocation, une insulte ciblant la sœur du capitaine français, et un coup de tête resté gravé dans l’histoire. Si l’Italie l’emporte aux tirs au but, c’est cet échange explosif qui demeure dans les mémoires.
Une responsabilité partagée ?
Interrogé sur l’incident, Materazzi a tenu à clarifier son point de vue. «Que les Français m’en veuillent encore ? Je peux comprendre. Mais maintenant je veux vous poser une question : est-ce qu’il avait déjà mis un coup de tête avant ça ? Oui, à la Juve. Était-ce la première fois ? Non. Alors ça n’était pas que de ma faute, c’était nous deux. Je voudrais vraiment que les Français soient conscients de ça. C’est également arrivé en 1998, quand il a fait un mauvais geste contre l’Arabie Saoudite. Ce sont des choses qui arrivent sur le terrain, et qui doivent y rester. Après, parce que Zidane a fini ainsi, les gens ont envie de me remettre la faute sur moi. Mais s’il y a un conflit, c’est qu’il y a deux personnes responsables», a-t-il expliqué, affirmant qu’il n’était pas le seul coupable de cet événement.
Une carrière marquée
Pour Materazzi, cet épisode aurait nui à sa reconnaissance en tant que joueur. «Au final, moi, j’ai fait mon devoir. J’ai marqué le but de l’égalisation, et j’ai inscrit mon pénalty. Beaucoup de gens disent en effet que le coup de tête a changé ma carrière, et pour moi, oui, ça l’a changée en mal. J’ai gagné la Coupe du Monde, j’ai marqué 2 buts, et j’aurais même pu concourir pour être dans les finalistes du Ballon d’Or. Peut-être que ça m’a pénalisé, mais c’est la vie», a-t-il confié, regrettant que cet événement ait éclipsé ses performances sportives.