Lors d’un long entretien accordé à Eurosport, Vahid Halilhodzic, ancien entraîneur du PSG, est revenu sur un moment marquant de sa carrière : le départ de Ronaldinho à l’été 2003. Une décision qu’il n’a jamais digérée.
«Au début de la préparation, on m’a dit : ‘On ne peut pas garder Ronnie’. Le président Francis Graille voulait le vendre car la situation financière était catastrophique», a confié Halilhodzic.
La pression de la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion), l’organe de régulation des finances des clubs français, a également joué un rôle déterminant.
«Les dirigeants m’ont montré le contrat annexe de Ronnie. Ils ne pouvaient pas supporter cette charge économique et à l’époque, la DNCG aurait pu rétrograder le PSG en Ligue 2 si on le gardait. Moi, au départ, on m’avait promis qu’il resterait», a-t-il expliqué, exprimant sa frustration face à cette promesse non tenue.
Une tentative de retenir le prodige brésilien
Déterminé à garder Ronaldinho, Halilhodzic a tenté de convaincre le joueur lors d’un échange prolongé.
«J’avais eu une discussion de trois heures, dans les locaux de Canal+, avec Ronnie. Lui voulait rester encore un an, mais sa famille, son frère et son agent faisaient tout pour qu’il parte ailleurs», a-t-il ajouté
Malgré cette volonté commune de poursuivre l’aventure parisienne, les pressions externes auront finalement eu raison du joueur, qui rejoindra le FC Barcelone, marquant le début d’une carrière légendaire en Espagne.
Un rêve brisé pour Halilhodzic
Le départ de Ronaldinho a laissé un goût amer à l’entraîneur bosnien, au point de le pousser à envisager sa propre démission.
«À ce moment-là, je voulais même quitter le PSG car je me suis senti trahi. Moi, mon rêve était d’associer Ronaldinho et Pedro Miguel Pauleta. Mais malheureusement, on n’avait pas l’argent pour ça», a-t-il conclu.