Le football, sport roi qui a conquis les cœurs de millions de personnes à travers le monde, est en constante évolution. Cependant, pour certains amoureux du ballon rond, cette évolution s’accompagne d’une perte de l’essence même de ce jeu passionnant.
Danilo, défenseur de la Juventus Turin et pilier de la sélection brésilienne avec 62 sélections et un but, exprime une certaine nostalgie pour une époque révolue du football, loin du business et des enjeux financiers d’aujourd’hui.
«Enfant, j’adorais regarder le Brésil jouer. Même si nous gagnions 2-0, je restais collé à la télé, insatisfait parce que j’en voulais plus», se remémore Danilo lors d’une récente conférence de presse.
«Mais cela va au-delà de l’équipe nationale. Je dis souvent que le football business d’aujourd’hui est incompatible avec ce qu’est le football à la base : la passion, l’amour du maillot, le flair, le jeu plus insouciant, plus créatif sur le terrain.»
Pour le défenseur de 33 ans, le football moderne, avec ses exigences de performances et ses enjeux financiers gigantesques, a perdu une partie de ce qui en faisait un art.
Il critique le fait que le jeu soit devenu trop professionnel et sérieux, un jeu de chiffres plus qu’un jeu de passion.
«C’est pourquoi le fossé se creuse entre ce que vivent les joueurs et les équipes professionnelles et ce que voient les supporters», souligne-t-il. «Je suis triste de penser que ce fossé va continuer à se creuser.»
Aujourd’hui, le football est souvent perçu comme une industrie, une machine à générer des revenus, avec des clubs transformés en marques mondiales et des joueurs devenus de véritables entreprises ambulantes.
Cette transformation radicale a amené de nombreux observateurs et anciens joueurs à se poser la question : le football d’antan, avec ses moments magiques et son imprévisibilité, n’était-il pas finalement meilleur ?
Danilo, comme beaucoup de joueurs et de fans de sa génération, semble regretter une époque où le football était avant tout une question de cœur et d’émotion, plutôt qu’un produit à vendre.
Ce sentiment de nostalgie est partagé par beaucoup de ceux qui ont grandi en admirant les gestes de génie de joueurs comme Ronaldinho, Pelé, ou Maradona, des artistes du ballon qui jouaient avant tout pour l’amour du jeu.
«Le football d’aujourd’hui n’est plus celui que j’aimais regarder quand j’étais enfant», conclut Danilo.