Avant de devenir l’une des plus grandes légendes du football mondial, Zinedine Zidane a failli voir sa carrière prendre un tournant totalement différent. En 1996, l’agent Barry Silkman a failli amener le talentueux milieu de terrain de Bordeaux à Newcastle United, une histoire fascinante qu’il a partagée ce mercredi dans une interview au Sun.
La découverte de Zidane à Bordeaux
Alors que Zidane, âgé de 24 ans, jouait à Bordeaux, Silkman a été alerté de son potentiel exceptionnel.
«J’ai été alerté du talent d’un milieu de terrain offensif à Bordeaux et je suis allé le voir. Son nom était Zinedine Zidane, et il m’a fallu environ cinq minutes pour décider que ce gars allait être quelqu’un de très spécial», raconte Silkman.
Impressionné par les qualités du joueur, l’agent a tout de suite vu en lui un futur grand.
Newcastle : une occasion manquée
Silkman, habitué à amener des joueurs de talent à Newcastle sous la direction de l’entraîneur Kevin Keegan, a immédiatement pensé à Zidane comme le renfort idéal pour l’équipe.
«J’avais amené un certain nombre de bons joueurs à Newcastle United sous le règne de Kevin Keegan, et chacun d’entre eux a été un succès, donc Zidane semblait être le candidat idéal pour une équipe de Keegan», confie Silkman.
Le 7 janvier 1996, Silkman propose à Keegan de signer Zidane pour 1,2 million de livres sterling, un prix qu’il considère comme une véritable aubaine. Mais Keegan, après consultation de son recruteur en chef, reste sceptique.
«C’était le 7 janvier 1996 et j’ai dit à Kevin qu’il pouvait signer Zidane pour 1,2 million de livres sterling, c’était une aubaine. J’ai supplié Kevin de le signer, mais à la fin, il m’a dit que son recruteur en chef pensait qu’il n’était pas assez bon», révèle Silkman.
Un destin scellé à la Juventus
Malgré ce rejet, Zidane ne tarde pas à rejoindre la Juventus, où il fera ses preuves sur la scène européenne avant de devenir l’une des légendes du football mondial. Silkman se souvient de cette époque avec une pointe de nostalgie.
«Des années plus tard, Kevin m’a dit qu’il aurait dû m’écouter plutôt que son recruteur. Zidane a finalement signé pour la Juventus et le reste appartient à l’histoire», souligne-t-il, avec un soupçon de regret.
Pourtant, cette histoire ne manque pas d’humour. Silkman se souvient d’un fax envoyé par Newcastle, dans lequel le recruteur en chef affirmait que Zidane n’était pas à la hauteur.
«J’aurais aimé garder le fax qui m’a été envoyé de Newcastle United, dans lequel le recruteur en chef déclarait : « Silky a largement surestimé le joueur. Au mieux, il est assez bon pour les Wolves, qui sont actuellement derniers du championnat ».Je pense que Zidane était légèrement meilleur que les joueurs de l’équipe en difficulté des Wolves !» s’amuse-t-il.
Une reconnaissance tardive de Keegan
Plus de 20 ans après cet épisode, Kevin Keegan, aujourd’hui une figure respectée du football, reconnaît son erreur.
«Plus de 20 ans plus tard, Kevin me disait que j’étais le meilleur agent qu’il ait jamais rencontré, le seul bon à son avis. De belles paroles de la part d’un homme de haut rang avec qui je me suis toujours très bien entendu au fil des années», conclut Silkman.
