À la veille du match aller des barrages de la Ligue des champions entre Manchester City et le Real Madrid, Pep Guardiola a pris la parole en conférence de presse pour évoquer les enjeux de cette rencontre décisive, qui pourrait marquer l’avenir des deux clubs dans la compétition.
Lorsqu’interrogé sur le statut de favori de Madrid, Guardiola a évité de se laisser emporter par les discours habituels.
«Nous savons que le match sera difficile. Être favori ou non n’a pas d’importance», a-t-il déclaré, tout en rappelant la dernière rencontre entre les deux clubs, où City avait battu Madrid 4-0 après une défaite au Bernabéu.
«Quand nous avons perdu au Bernabéu dans les dernières minutes, ils étaient grands favoris et nous avons gagné 4-0», a-t-il ajouté.
Faire face à l’attaque madrilène
Guardiola a ensuite abordé la question de la redoutable attaque du Real Madrid, qui compte cette saison dans ses rangs l’incontournable Kylian Mbappé.
«Il est impossible de les contrôler tout le temps. Tout le monde le sait. Ils sont exceptionnels. Leur manière de combiner, de courir… Ils sont tous exceptionnels. Nous devons essayer de réduire leur implication au maximum. En même temps, nous allons essayer d’imposer notre jeu et d’être intelligents, surtout lors du match aller que nous devons jouer. Il est important de lire le rythme auquel nous devons jouer pour obtenir un bon résultat au Bernabéu», a-t-il admis.
Il a également reconnu l’incertitude concernant la formation madrilène, notamment en l’absence de Lucas Vázquez, ce qui pourrait amener Carlo Ancelotti à modifier son dispositif.
«Avec Lucas absent, je ne sais pas si Valverde jouera à droite ou si Carlo fera quelque chose. Mais tout le monde sait qu’ils ont du talent devant et derrière, cela dépendra de notre façon d’être devant pour leur causer des problèmes», a-t-il ajouté.
Le travail défensif et offensif de Madrid
Guardiola a également salué l’investissement des attaquants madrilènes dans le travail défensif, un aspect essentiel du football moderne.
«Dans le football moderne, si ceux qui sont au sommet ne s’investissent pas, c’est beaucoup plus compliqué. Contre l’Atlético, Vinicius ou Mbappé se sont sacrifiés. Ils ont toujours eu du talent. Ce travail avec le talent que Madrid, le Barça ou nous-mêmes avons, nous n’en avons pas eu autant», a-t-il observé
Les pertes de Madrid et l’absence de Rodri
L’entraîneur de City a reconnu que les absences de certains joueurs importants de Madrid pourraient influencer le déroulement du match, tout en soulignant la profondeur de leur effectif.
Il a également mentionné l’impact de la perte de Rodri pour son équipe. «Il nous a manqué plus que Rodri, s’il n’y avait eu que lui, nous aurions mieux résisté. Madrid a su le faire et nous non. Avec Lucas absent, je ne sais pas si Valverde jouera à droite ou si Carlo fera quelque chose. Mais tout le monde sait qu’ils ont du talent devant et cela dépendra de notre façon de jouer devant pour leur causer des problèmes. Quand ils avaient une défense complète, nous leur avons aussi causé des problèmes, cela dépendra de nous», a déclaré Guardiola.
Un regard respectueux sur Madrid
Concernant le manque de nouveaux renforts du côté du Real Madrid, Guardiola a fait preuve de compréhension.
«Je ne suis pas celui qui leur dit quoi faire. Quand on a gagné et quand on a perdu, j’ai toujours eu un grand respect pour le Real et ses joueurs. Ce n’est pas facile parfois quand on gagne la Liga et la Ligue des Champions de se remettre sur les rails. Cela nous est arrivé cette année, nous avons chuté plus que d’habitude. Tôt ou tard, cela devait arriver, mais il y a encore des choses à jouer et nous allons essayer d’être là», a-t-il expliqué.
Comparaison avec les classiques contre Mourinho
Guardiola a été interrogé sur les différences entre les matchs contre le Real Madrid et ceux contre les équipes dirigées par José Mourinho.
«Ce sont des matchs différents. Il y a toujours eu plus de bruit dans les matchs Barça-Madrid. C’étaient de bons matchs et ceux-ci le sont aussi. Ils ont perdu deux fois contre un camp, deux fois contre l’autre, mais les deux équipes ont bien joué. La confrontation sera à nouveau cool», a-t-il répondu.
Confiance dans ses joueurs
En dépit d’une saison parfois irrégulière, Guardiola a exprimé sa confiance en ses joueurs.
«Nous n’avons pas été réguliers. Bien sûr, nous pouvons bien faire demain ou à Madrid, mais la réalité est que nous avons concédé beaucoup de buts et d’occasions à l’adversaire et c’est la raison pour laquelle la saison s’est déroulée comme ça. Nous devons faire confiance à ces joueurs qui ont gagné tant de choses et je sais qu’ils sont capables de le faire», a-t-il affirmé.
Le Ballon d’Or et la rivalité
Interrogé sur l’absence du Real Madrid du podium du Ballon d’Or, Guardiola a précisé : «Je n’ai aucune rancune envers eux. Rodri l’a gagné et je suis content pour lui. Vinicius a également eu une année extraordinaire et il l’aurait mérité aussi.»
Le match retour à domicile
Guardiola a aussi abordé la question du match retour, qui se déroulera à l’extérieur.
«C’est toujours mieux de jouer le match retour à domicile avec ses supporters, mais nous ne l’avons pas mérité. Nous n’avons pas obtenu suffisamment de points en phase de poules pour être dans cette position. Mais notre équipe a quelque chose de spécial. J’espère que nous pourrons le montrer demain», a-t-il admis.
Une rivalité à long terme
Enfin, l’entraîneur a évoqué la rivalité naissante entre Manchester City et le Real Madrid, une compétition qui, selon lui, a pris de l’ampleur au cours de la dernière décennie.
«Nous avons joué 8 ou 9 fois. Nous avons eu de bons et de mauvais résultats. En termes d’histoire de la Ligue des champions, nous ne pouvons pas nous comparer à Madrid, au Bayern, au Barça ou à Milan, mais au cours de la dernière décennie, nous avons été en compétition avec eux», a-t-il déclaré.
