Ce mercredi soir, Complément d’enquête sur France 2 révèle un scandale majeur impliquant Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain, et des pratiques douteuses menées par le club. Une des révélations les plus graves concerne l’incident après la finale de la Coupe de France entre le PSG et le Stade Rennais, où Neymar a eu une altercation avec un supporter breton. Ce dernier a ensuite été ciblé par le PSG de manière illégale.
Le rédacteur en chef de Complément d’enquête, Tristan Waleckx, rapporte que le club de la capitale a eu accès à des informations confidentielles de la police pour identifier ce supporter et l’attaquer sur internet.
Un ancien policier et le directeur de la communication du PSG sont au cœur de cette affaire, avec des SMS échangés entre eux, prouvant l’implication du club dans cette manœuvre.
«Ce qui est illégal c’est que les enquêteurs ont retrouvé des SMS entre le directeur de la communication du PSG et un ancien policier, qui montrent qu’ils sont allés jusqu’à utiliser des fichiers de police, ce qui est normalement interdit, pour aller retrouver l’identité d’un supporter de Rennes qui avait reçu un coup de la part de Neymar», confie Waleckx sur le plateau de Quotidien.
L’affaire prend une tournure encore plus choquante lorsque l’on apprend que ce n’étaient pas des trolls anonymes derrière cette campagne de dénigrement, mais une agence de communication dirigée par le PSG.
«Et pour le pourrir sur internet, son âge et ses coordonnés, on s’est rendu compte qu’il ne s’agissait pas de trolls anonymes qui avaient fait ça, mais c’était une agence de communication à priori téléguidée par le PSG. C’est ça qui est dingue, d’après les témoignages, on sait qu’à minima, le patron de la com’ de l’époque était au courant, peut-être même à l’initiative. Et on sait aussi qu’il y a eu des échanges avec Nasser Al-Khelaïfi, qui a priori a validé le dispositif», ajoute Waleckx.