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Procès Maradona : les sœurs de la légende témoignent sur ses derniers jours

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Diego Maradona

Ce jeudi, à San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires, les sœurs de Diego Maradona ont livré un témoignage poignant et éclairant lors du procès des soignants accusés de négligence dans les jours précédant la mort de l’icône du football argentin. Au cœur de cette quatrième semaine d’audience, l’enquête se concentre sur les conditions de sa convalescence, la qualité des soins et le rôle joué par chacun dans ses derniers jours.

Claudia, 53 ans, a décrit un frère au tempérament imprévisible, parfois coopératif avec les médecins, parfois farouchement opposé à leurs soins.

«Parfois il résistait aux médecins, parfois non, cela dépendait de la situation», a-t-elle expliqué, peignant le portrait d’un Maradona difficile à traiter sur le plan médical.

Ana, l’aînée, âgée de 74 ans, a mis l’accent sur la relation particulière de Diego avec l’un des médecins accusés, le neurochirurgien Leopoldo Luque, qu’il considérait comme un «médecin de confiance».

Ce témoignage est crucial alors que l’enquête tente de déterminer qui a pris la décision de placer Maradona dans la résidence privée de Tigre, que l’accusation qualifie de «théâtre de l’horreur».

Maradona est décédé le 25 novembre 2020 à 60 ans d’une crise cardiorespiratoire. Selon un médecin-légiste, il aurait agonisé pendant «au moins 12 heures» sans recevoir les soins appropriés.

Une assertion accablante qui soulève la question centrale du procès : la mort de Maradona aurait-elle pu être évitée ?

Claudia a rappelé que la décision de placer Maradona en convalescence à domicile avait été prise collectivement.

«Je ne me souviens plus qui l’a proposé, mais c’était d’un commun accord de tous», a-t-elle précisé, soulignant que ce choix avait aussi été influencé par la personnalité de Diego, peu disposé à accepter un séjour prolongé en clinique.

Malgré les circonstances, les sœurs ont affirmé avoir eu confiance en les professionnels de santé à l’époque.

«On nous avait assuré qu’il y aurait des médecins cliniciens, tout l’équipement médical nécessaire», a ajouté Claudia.

Cependant, ni elle ni Ana n’ont vu Maradona dans cette maison de Tigre. Ana se souvient de leur dernier échange à la clinique d’Olivos, quelques semaines avant son décès.

«Je lui ai demandé s’il avait mal quelque part. Il m’a répondu : ‘Oui, à l’âme’», a-t-elle révélé.

Au détour d’une question sur les droits de la marque «Maradona», un autre contentieux judiciaire impliquant ses enfants et son ex-avocat, Claudia a révélé que Diego leur avait confié en 2019 qu’il «cédait ces droits à la famille».

Les sept soignants poursuivis encourent jusqu’à 25 ans de prison pour «homicide avec dol éventuel». Le verdict est attendu en juillet.

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