Plus de trois ans après le décès de Diego Maradona, les circonstances de sa mort font l’objet d’un procès retentissant à Buenos Aires. Ce mardi, son ex-compagne Veronica Ojeda et le docteur Mario Alejandro Schiter ont livré des témoignages accablants, remettant en question la décision de ramener l’ancien numéro 10 argentin à son domicile après son opération, au lieu de le maintenir en milieu hospitalier.
«Diego a été comme kidnappé», a lancé Ojeda devant le tribunal, décrivant un Maradona isolé, privé de contacts et mal entouré médicalement dans les derniers mois de sa vie.
«Ils nous ont menti à tous, à toute la famille. C’est une honte», a-t-elle ajouté, très émue.
Le docteur Mario Alejandro Schiter, qui avait suivi Maradona pendant plus de 20 ans, a également critiqué la décision de soins à domicile.
«Il aurait dû aller dans une clinique de rééducation, un endroit plus protégé. Connaissant le patient, je n’aurais pas proposé une hospitalisation à domicile, car il n’était pas facile à gérer», a-t-il déclaré.
Sept professionnels de santé sont jugés pour négligence, accusés de ne pas avoir assuré les soins nécessaires. Ils risquent jusqu’à 25 ans de prison. Le procès, qui s’annonce long, devrait se poursuivre jusqu’en juillet.