Au fil de sa carrière riche de vingt ans, Adil Rami a parcouru le monde du football, passant par la France, l’Espagne, la Turquie, la Russie, le Portugal… et l’Italie, où il a porté le maillot de l’AC Milan pendant dix-huit mois. Pourtant, cette étape italienne reste marquée par une relation tendue avec son entraîneur de l’époque, Filippo Inzaghi.
Lors d’un récent live Twitch, Rami n’a pas hésité à déverser sa rancœur : «Il ne m’aime pas et je ne l’aime pas. Comme ça, c’est clair et net. Ce vieux coach vicieux, là… Il ne voulait pas me faire jouer alors qu’à Milan, je mettais tout le monde d’accord. En quinze matches, j’avais déjà inscrit trois buts et délivré deux passes décisives, j’étais costaud comme jamais. Sauf qu’avec Pippo Inzaghi, j’ai rapidement compris son objectif : à chaque fois, il trouvait une excuse pour m’écarter.», déclare-t-il
L’ancien international français dresse un portrait peu flatteur de Filippo Inzaghi entraîneur. Il raconte une anecdote qui illustre parfaitement cette mésentente : lors d’un derby contre l’Inter Milan, alors qu’il était en pleine forme en défense centrale, Inzaghi lui propose de jouer à un poste inhabituel, celui de latéral droit, faute d’option disponible.
«On jouait un derby contre l’Inter et avant ce match, j’étais très, très bon en défense centrale. Je savais qu’à ce moment-là, j’allais jouer tous les weekends. Inzaghi m’a convoqué et m’a dit, «On est dans la m****. On a besoin d’un latéral droit pour ce match et on aimerait te faire jouer à ce poste.» Moi, normal, je lui ai dit que ça ne me posait pas de problème et que j’allais faire de mon mieux. Au final, j’ai fait mon match, ça s’est fini à 1-1 et j’ai été excellent. La chance du débutant, c’est passé.», explique-t-il.
Pourtant, au lieu de le remettre à son poste naturel, Inzaghi a insisté pour qu’il continue à jouer latéral droit, une position où Rami avoue ne pas être à l’aise.
«Dans les semaines qui suivent, il me remet à droite à l’entraînement. Puis je joue encore à ce poste contre Sassuolo, je ne suis pas à l’aise et je ne fais pas un bon match. Je me suis dit que ce n’était pas grave, j’allais revenir à mon poste habituel. Mais je jure devant Dieu qu’il m’a sorti du onze. J’étais énervé. Je lui ai demandé des explications et il m’a répondu : “C’est parce qu’on joue contre la Fiorentina de Cuadrado, donc je préfère mettre Zapata parce qu’il est aussi colombien et qu’il le connaît bien.” Son truc n’était pas valable jusqu’au bout», raconte-t-il, visiblement amer.