Zinedine Zidane n’était pas seulement un magicien du ballon rond. Derrière ses contrôles parfaits et son aura de champion du monde, se cachait aussi un homme profondément humain, attentif aux autres. C’est ce que Philippe Mexès, ancien défenseur de l’Équipe de France, a récemment rappelé dans une interview touchante au journal L’Équipe.
Appelé pour la première fois en sélection à seulement 20 ans, Mexès confie avoir été impressionné – voire intimidé – par la présence de Zidane. Mais le n°10 tricolore a rapidement brisé la glace avec un geste inattendu.
«Il avait tout, le talent, le charisme et la gentillesse. Sur le terrain, c’était la facilité, une aisance hors du commun avec le ballon. Ses prises de balle et ses contrôles étaient majestueux. Même si ta passe n’était pas terrible, il arrivait à te bonifier le ballon. Il a facilité mon intégration quand je suis arrivé chez les Bleus. Il m’a pris sous son aile en me mettant à l’aise, en me protégeant. Je me souviens qu’il était venu me voir, un soir, dans ma chambre. Il voulait savoir si tout allait bien. Il est entré, on a discuté un peu et il avait un paquet à la main. Il m’a offert un magnifique lecteur DVD ! J’ai vécu ma première sélection à Malte avec lui. J’étais entré une dizaine de minutes. Être avec lui sur le terrain, c’était énorme à 20 ans !», se souvient Mexès, encore ému.
L’histoire ne s’arrête pas là. Quelques années plus tard, alors que Mexès essuie des critiques après un match difficile face à l’Autriche, Zidane vole à son secours publiquement.
«C’est le joueur d’avenir qu’il faut en équipe de France. C’est celui qui pourra jouer pendant dix ans. Et au lieu de le confirmer, de le laisser, on fait tout pour essayer de le sortir de l’équipe. Ça me rend dingue. Mexès, je le connais un petit peu mais on n’est pas pote. Je le connais juste un peu mais ses qualités sont énormes. C’est quelqu’un qui va faire du bien à cette équipe comme l’a fait Laurent Blanc, Lilian Thuram, comme le fait Gallas peut-être dans son registre. C’est un mec d’avenir, c’est tout», déclarait alors l’icône des Bleus.