La tension monte d’un cran dans les rangs de la sélection italienne. Francesco Acerbi, défenseur de l’Inter Milan, a décliné sa convocation en équipe nationale, provoquant la colère de Gianluigi Buffon, désormais chef de délégation de la Nazionale.
Dans un message publié sur Instagram, Acerbi a exprimé son malaise face au traitement reçu de la part du sélectionneur Luciano Spalletti, évoquant un manque de respect. Une sortie qui n’a pas laissé Buffon indifférent.
Sur RaiSport, la légende italienne a répondu fermement : «Au final, des personnages comme moi, Spalletti ou les entraîneurs et les managers qui étaient là avant, nous sommes là mais nous sommes éphémères. Pendant une certaine période de notre vie, nous avons l’honneur de pouvoir représenter l’Italie. Tout ce qui compte, c’est le maillot bleu et la capacité de représenter notre nation.», a-t-il déclaré.
Une déclaration claire qui place Acerbi dans une position délicate, à quelques jours des prochains matchs décisifs face à la Norvège (6 juin) et la Moldavie (9 juin) en éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
«Je ne cherche pas d’alibis ou de faveurs, j’exige le respect»
Le défenseur, touché par l’élimination en Ligue des champions face au PSG (0-5), affirme avoir besoin de recul.
«Après une profonde réflexion, j’ai informé la fédération aujourd’hui que je n’accepterai pas l’appel à l’équipe Ce n’est pas un choix que j’ai pris à la légère car porter la chemise bleue a toujours été un honneur et une fierté pour moi. Cependant, j’ai eu l’impression qu’à la lumière des événements récents, les conditions pour poursuivre pacifiquement cette voie n’existent pas Je ne cherche pas d’alibis ou de faveurs, j’exige le respect. Et si ce respect fait défaut de la part de ceux qui devraient diriger un groupe, alors je préfère m’écarter. Je ne suis pas du genre à retenir une convocation : j’ai toujours tout donné, mais je ne reste pas là où on ne veut plus vraiment et c’est clair que je ne fais pas partie du projet de ct. C’est ma décision, et comme je l’ai dit ce matin au ct, elle n’est ni définitive ni dictée par la colère, ni encore moins par la « dépression » pour une finale des champions perdue, mais seulement par la nécessité de prendre du recul. Je souhaite le meilleur à l’équipe nationale et comme mes coéquipiers : je continuerai à les soutenir avec le même attachement que j’ai toujours montré sur le terrain», a-t-il expliqué. Une chose est sûre, la tension n’est pas prête de redescendre.