Malgré une carrière jalonnée de succès, Djibril Cissé aurait pu tout perdre en quelques secondes, ce jour d’octobre 2004 où sa jambe s’est brisée sur un terrain de Premier League. Victime d’une double fracture tibia-péroné à seulement 24 ans, l’attaquant tricolore a frôlé l’amputation.
Dans un témoignage poignant accordé au média CARRÉ, l’ancien buteur de Liverpool est revenu sur ce moment décisif.
«Quand je me suis cassé la jambe pour la première fois, le doc est arrivé sur le terrain et s’est mis à me manipuler. À ce moment-là, il a eu le réflexe de toucher ma voute plantaire. Je lui ai demandé pourquoi il faisait ça et il m’a répondu, ‘Tu sens quand je te touche à cet endroit-là ?’ J’ai dit que non, mais je pensais que c’était dû à la douleur. Après tout, je venais quand même de me casser la jambe ! Sachant ça, le doc m’a dit, ‘Ce n’est pas normal. Je vais faire un truc et je t’expliquerai plus tard.’ Il a compté jusqu’à trois et il m’a tiré la jambe», a-t-il déclaré. Un geste brutal, mais vital.
Quelques jours plus tard, l’ancien médecin des Reds lui révèle l’impensable : «Quelques jours après l’opération, il me dit, ‘Tu sais, on est passé près de la correctionnelle !’ Je savais que c’était une grosse blessure mais il m’a dit, ‘Non non, tu aurais pu perdre ta jambe !’ Je pensais qu’il exagérait un peu mais il m’a expliqué qu’en me tirant la jambe, il avait réduit la fracture et que sans ça, une heure après, il aurait fallu m’amputer parce qu’il n’y avait plus de circulation sanguine», a-t-il poursuivi.
Conscient d’être passé très près du drame, Cissé garde une immense reconnaissance envers ce médecin anonyme qui a changé le cours de sa vie.
«Il a sauvé ma carrière parce que, même si la vie ne s’arrête pas au foot, avec une seule jambe, ce n’est pas pareil. Surtout à 24 ans», a-t-il ajouté.
