Le huitième de finale entre le PSG et l’Inter Miami, ce dimanche, marquera les grandes retrouvailles entre Lionel Messi et son ancien club. Deux ans après son arrivée à Paris et un an après un départ sans véritable hommage, l’Argentin s’apprête à croiser à nouveau le chemin d’un club avec lequel les rapports sont restés froids, presque amers.
Recruté à l’été 2021 après son départ forcé du FC Barcelone en raison des problèmes financiers de la formation catalane, Messi n’était pas venu de gaieté de cœur.
Mais du côté parisien, l’enthousiasme était à son comble, à commencer par le président Nasser Al-Khelaïfi, qui voyait en cette signature la consécration de son projet galactique.
Une signature en or… pour le marketing
Dès son arrivée, Messi est projeté sous les projecteurs. Le numéro 30 du PSG devient instantanément l’un des maillots les plus vendus au monde.
Le club enchaîne les contrats de sponsoring record, séduit par le coup de projecteur planétaire que représente l’arrivée du septuple Ballon d’Or.
«Nasser Al-Khelaïfi rêvait de cette signature depuis longtemps», glisse une source interne. «Il savait que cela allait changer la dimension commerciale du club.»
Une douzaine d’interviews… en quelques jours
Mais cette stratégie d’exposition médiatique à outrance a été très mal vécue dans le camp Messi. Selon L’Équipe, le PSG a programmé une douzaine d’interviews dans les jours qui ont suivi sa présentation le 11 août 2021.
Un rythme effréné qui a dérouté le joueur et son entourage, peu habitués à une telle cadence. «Il est plutôt timide, et parfois, il semblait ébahi, perdu. Tout est allé trop vite : changement de vie non voulu, nouvel environnement, nouvelle langue. Il était déraciné», confie un ancien salarié du club parisien.
Une adaptation ratée dès le départ
Ce déracinement brutal, combiné à la pression médiatique et commerciale, a sans doute participé à l’échec partiel de Messi à Paris.
Malgré des statistiques honorables (32 buts et 35 passes décisives), le joueur n’a jamais semblé heureux, comme il l’a lui-même reconnu : «Je n’étais pas heureux au quotidien, avec les entraînements, les matches, j’ai eu du mal à m’adapter à tout ça.»
