Ian Rush, légende vivante de Liverpool avec plus de 600 apparitions sous le maillot rouge, a tenu à rendre un vibrant hommage à Diogo Jota, tragiquement disparu dans un accident de voiture jeudi à Zamora, en Espagne, avec son frère André Silva. Bien qu’invité aux funérailles à Gondomar, Rush n’a pu faire le déplacement, étant lui-même en deuil après la perte de son propre frère, Gerald.
«J’ai été invité aux funérailles de Diogo, mais mon frère est décédé et il m’était impossible d’y aller. Il était malade depuis un certain temps, mais, comme Diogo, il n’a pas encore réalisé. J’assistais aux funérailles de Gerald quand j’ai appris la nouvelle. Honnêtement, c’était difficile à accepter», a confié l’ancien buteur au Mirror.
«Un vrai gentleman»
Très ému, Ian Rush a salué la mémoire de l’attaquant portugais, qu’il considérait comme un modèle de professionnalisme et d’humilité.
«Diogo était un grand joueur, probablement le meilleur finisseur du club . Il se donnait toujours à 100 %. Il faisait la différence, qu’il soit titulaire ou remplaçant. Il n’a jamais fait la une des journaux et il était le même en dehors du terrain. C’était un homme qui avait les pieds sur terre. Un vrai gentleman. Il nous manquera beaucoup pour ce qu’il a fait pour Liverpool et le Portugal», a-t-il poursuivi.
L’ex-international gallois a aussi comparé le choc causé par la disparition de Jota à celui de la catastrophe de Hillsborough, en 1989.
«Ici, à Liverpool, nous avons toujours veillé les uns sur les autres comme une grande famille. Maintenant que l’un des nôtres est parti, nous devons rester unis et nous entraider. Ces derniers jours l’ont démontré. Il en a été de même pour la catastrophe de Hillsborough, qui a été d’une ampleur bien plus grande en raison du nombre de morts et de la dévastation de tant de familles. Peu importe qui vous êtes, que vous soyez joueur ou supporter, nous sommes tous unis.», a-t-il ajouté.
«Certains seront plus touchés que d’autres»
Rush s’inquiète également des conséquences psychologiques pour l’effectif des Reds à l’approche de la reprise : «Ce sera particulièrement difficile pour les joueurs de Liverpool qui doivent revenir pour la pré-saison. Nous attendons d’eux qu’ils fassent simplement leur travail, mais ce sont des êtres humains qui, au final, vivent les mêmes épreuves que tout le monde. Certains seront plus touchés que d’autres. Je pense qu’il sera difficile pour tout le monde d’accepter ce qui s’est passé. On essaie de continuer à vivre normalement, mais c’est impossible. C’est tellement étrange que certains réagissent avec retard, car ils n’ont pas encore réalisé l’ampleur de ce qui s’est passé»
À 63 ans, Ian Rush conclut avec émotion : «Je crois que lorsqu’on meurt, on passe à autre chose et ce n’est qu’après quelques semaines qu’on réalise l’ampleur de la perte. On sait qu’il faut aller de l’avant, mais c’est très difficile. Diogo ne sera jamais oublié, car il a su incarner tout ce que Liverpool représente»
Les funérailles de Diogo Jota et d’André Silva ont réuni samedi une foule immense à Gondomar, ainsi qu’une large délégation de Liverpool, venue saluer une dernière fois l’un des siens.
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