À la veille du choc de qualification pour la Coupe du monde 2026 entre la Serbie et l’Angleterre, le capitaine des Three Lions, Harry Kane, a mis les choses au clair. Interrogé sur l’éventualité d’abus racistes venant des tribunes du stade Rajko Mitic de Belgrade, l’attaquant du Bayern Munich a confirmé que son équipe n’hésiterait pas à quitter le terrain si nécessaire.
Kane : «Oui, nous sommes prêts à quitter le terrain»
Au micro de talkSPORT, Kane a rappelé le protocole de l’UEFA en cas d’incidents racistes : «[Allez-vous quitter le terrain en cas d’insultes racistes ?] Eh bien, oui, cela fait partie du protocole de l’UEFA, donc oui, nous déciderons cela à ce moment-là. Évidemment, l’arbitre aura également un rôle important à jouer. Et je pense qu’en tant que joueurs, nous ne pouvons faire que ce qu’on attend de nous. Cela dépend de ce qui se passe, tout est possible, donc je ne vais rien exclure», a déclaré le buteur anglais.
Pour Kane, la priorité reste le football, mais l’équipe est préparée : «Nous avons appris les protocoles de l’UEFA et les règles à suivre en cas d’incident, ainsi que la conduite à tenir par les joueurs. Et, comme toujours, il faut en discuter, car cette possibilité existe, mais nous n’aimons pas trop nous y attarder. Au final, nous sommes davantage concentrés sur le jeu et sur ce que nous pouvons faire sur le terrain. Si quelque chose arrive, nous y sommes préparés. Mais, bien sûr, ce ne sont que des suppositions, alors nous espérons que cela n’arrivera pas. Nous ne nous attendons pas à ce que cela arrive, mais nous sommes prêts si cela devait arriver»
Une atmosphère hostile à Belgrade
Le match se déroulera dans le stade mythique de l’Étoile Rouge, réputé pour son ambiance électrique et parfois intimidante.
«C’est l’un des endroits les plus hostiles où j’ai joué. Serbie–Angleterre sera sûrement l’un des plus grands matchs qu’ils auront ici. Ils feront tout pour nous compliquer la tâche», a reconnu Kane.
Pour le capitaine anglais, affronter un tel environnement peut aussi renforcer son équipe : «C’est l’un des endroits les plus hostiles où j’ai joué en club, c’est sûr. Je pense que Serbie-Angleterre sera probablement le match le plus important qu’ils auront ici et ils essaieront de nous rendre la tâche aussi difficile que possible. Il faut donc se préparer à cela, mais j’apprécie ces défis. Je pense que l’équipe apprécie de jouer dans ce genre d’environnement . Si nous parvenons à surmonter cela, cela renforcera l’unité du groupe . En surmontant ces difficultés, nous serons mieux préparés pour les tournois de football, et nous espérons vivre une soirée exceptionnelle demain»
Le lourd précédent de 2013
Si la Serbie n’est pas connue pour une longue histoire d’incidents racistes, l’Angleterre n’a pas oublié l’affaire de 2013. Lors d’un match des U21 entre les deux nations, Danny Rose avait été la cible d’insultes racistes venues des tribunes. Sa réaction — frapper le ballon en direction des supporters — lui avait valu un carton rouge.
L’épisode avait dégénéré en bagarre générale entre joueurs. Rose avait ensuite raconté avoir été giflé par deux adversaires. «Nous avons marqué après 90 minutes de violences, et j’ai exprimé mes émotions dès que nous l’avons fait. Soudain, tous les joueurs serbes étaient autour de moi et me poussaient. Je me souviens avoir reçu deux claques . C’est à ce moment-là que j’ai frappé le ballon, et l’arbitre m’a expulsé. Je ne comprends pas. Le match était terminé. Et il y a eu encore plus de cris de singe après ça . Ils devraient être interdits», avait-il confié.
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