Manchester United continue de s’enfoncer dans la crise. Battus sèchement 3-0 par Manchester City lors du derby de dimanche, les Red Devils n’ont remporté qu’un seul de leurs quatre premiers matchs de Premier League et ont déjà subi une élimination humiliante en Carabao Cup face à Grimsby Town (League Two). Dans ce climat pesant, Wayne Rooney a livré une analyse tranchante sur les manques de son ancien club.
«Harry devrait être titulaire»
S’exprimant dans son émission, le Wayne Rooney Show diffusé sur la BBC, le meilleur buteur de l’histoire de United a pointé du doigt l’absence de Harry Maguire dans le onze de départ.
Amorim, fidèle à sa défense à trois, avait aligné Leny Yoro, Matthijs de Ligt et Luke Shaw à l’Etihad, avant de faire entrer Maguire à la 62e minute.
«Harry devrait être titulaire.J’ai entendu Jimmy Floyd Hasselbaink en parler et dire à quel point Harry Maguire manquait à l’Angleterre à l’Euro, car c’était un leader. Je suis assis là à me demander comment il fait pour ne pas jouer avec les trois défenseurs qui jouent. Il devrait être là, il y a un manque de leadership», a affirmé Rooney.
Pour Rooney, le capitaine déchu reste une référence de caractère et d’expérience, éléments indispensables dans une équipe en quête d’identité.
Un derby sans passion
L’ancien numéro 10 a également rejoint Roy Keane dans ses critiques sur l’attitude globale des joueurs. Le derby s’est terminé sans le moindre carton jaune côté mancunien, un signe inquiétant pour Rooney.
«À l’Etihad, on peut perdre ce match, mais je n’ai vu aucun tacle, même à 2-0, 3-0. Je n’ai vu personne dire « tu sais quoi, je ne veux pas » et prendre un carton jaune ou effectuer un tacle. Cette passion, ce désir. Ça continue. Je veux être aussi positif et solidaire que possible avec l’entraîneur et les joueurs, mais c’est très difficile de dire qu’on observe une progression, ou du moins qu’on voit des choses qui porteront leurs fruits dans un avenir proche.», a-t-il souligné.
Sesko, une lueur d’espoir
Malgré le naufrage collectif, Rooney a trouvé un motif d’optimisme : la première titularisation de Benjamin Sesko en Premier League.
Recruté pour 74 millions de livres sterling en provenance du RB Leipzig, l’attaquant slovène de 22 ans n’a pas encore trouvé ses marques. Remplacé après 80 minutes, il a souffert d’un manque de ballons exploitables.
«Je ressens de la sympathie pour Sesko», a confié Rooney. «Il vit de centres balancés dans la surface sans véritable qualité. Pour un avant-centre, c’est très difficile de bien chronométrer ses courses dans ces conditions. Mais je pense que l’équipe s’est mise dans de bonnes zones et c’est un point positif.»