Wayne Rooney connaît mieux que quiconque l’intensité du derby de la Merseyside. Né à Liverpool et issu d’une famille d’Evertonians, l’ancien attaquant a grandi avec cette rivalité dans le sang. Pourtant, cette opposition n’a pas seulement marqué sa carrière, elle a aussi traversé sa vie familiale.
Marié à Coleen, fervente supportrice de Liverpool, Rooney a parfois vu la passion sportive dégénérer en scènes cocasses. En 2020, lorsque les Reds ont décroché leur 19ᵉ titre de champion d’Angleterre, Coleen avait décoré leur maison de drapeaux rouges. Rooney, furieux, l’avait enfermée dehors après lui avoir demandé de les retirer.
«Lorsque Liverpool a remporté la Premier League il y a quelques années, je suis rentré à la maison, j’étais [un joueur] à Derby à l’époque, et Coleen avait des drapeaux de Liverpool devant la maison. C’était notre ancienne maison, donc devant la porte d’entrée, il y a un petit balcon et le drapeau était devant la fenêtre, alors je lui ai dit d’aller le retirer. Elle est montée et il a fallu sortir par la fenêtre pour la faire descendre, alors elle est montée et je l’ai enfermée dehors. Je l’ai laissée rentrer après pas trop longtemps», a-t-il confié en riant dans son podcast The Wayne Rooney Show.
Plus récemment encore, après le 20ᵉ sacre des Reds sous Arne Slot, les parents de Coleen ont, eux aussi, affiché fièrement des drapeaux de champions. De quoi rallumer la flamme de la discorde.
Alors qu’Everton se rend à Anfield ce samedi sous la houlette de David Moyes, l’homme qui lança Rooney en Premier League en 2002, l’ancien international anglais observe désormais ce choc de loin.
Mais il se souvient encore du malaise que lui inspirait cette rencontre : «J’ai détesté ça. On n’a pas gagné beaucoup, alors quand on en gagne, il faut s’assurer d’en profiter. La préparation du match, toute la semaine, a été horrible. Être sur le terrain d’entraînement et, en tant qu’Evertonien, se préparer pour le match, avec tout le personnel autour du terrain, composé d’Evertoniens. On se sent mal, car si on perd, Liverpool nous le rappelle à la figure. Lors de mon deuxième retour à Everton, j’ai dû m’assurer que tous les téléviseurs étaient éteints et qu’il n’y avait rien à l’écran concernant le match, ni les préparatifs, juste pour essayer d’oublier tout ça cette semaine-là. J’ai abordé le match sans trop m’en soucier. C’est un match énorme, et si vous gagnez, il n’y a pas de meilleur sentiment.», a-t-il ajouté.