Ce mardi soir, José Mourinho vivra un moment particulier : son retour à Stamford Bridge, là où il a marqué l’histoire de Chelsea en remportant trois titres de Premier League. L’entraîneur portugais, désormais sur le banc de Benfica, a livré ses impressions en conférence de presse d’avant-match, dans le cadre de la 2ᵉ journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions.
Au-delà des enjeux sportifs, le «Special One» a tenu à mettre en lumière un joueur bien précis du camp adverse : son compatriote Pedro Neto. Arrivé de Wolverhampton il y a un peu plus d’un an, l’ailier de 24 ans s’est rapidement imposé comme une pièce maîtresse dans le projet londonien sous Enzo Maresca.
Mourinho sous le charme de Neto
«Bien sûr que j’aimerais le compter à Benfica… C’est l’un des meilleurs ailiers du monde», a déclaré Mourinho devant la presse anglaise. «Roberto [Martinez], en sélection, est un privilégié. Il n’a pas que Pedro, mais quatre ou cinq joueurs similaires. Ici, à Benfica, nous n’avons pas beaucoup de joueurs de ce profil. Bien sûr que j’aimerais l’avoir. Mais il est dans une situation économique complètement différente, et c’est quelque chose à oublier.»
Avec déjà deux titres glanés sous le maillot des Blues – la Conference League et la Coupe du Monde des Clubs – Pedro Neto confirme les espoirs placés en lui, malgré des années marquées par les blessures.
Mourinho, admiratif, n’a toutefois pas manqué de souligner l’ironie de la situation : «Comme toujours, je lui souhaite le meilleur, qu’il ne soit pas atteint des blessures qui l’ont empêché de jouer ces dernières années et qu’il ne fasse évidemment pas un grand match demain. Je lui souhaite le meilleur.»
Benfica dos au mur
Le déplacement à Londres est déjà crucial pour les Lisboètes, battus d’entrée par Qarabag (2-3) à l’Estádio da Luz. Chelsea, également défait lors de son premier match de poule, n’a lui non plus pas le droit à l’erreur.
Fidèle à sa réputation, Mourinho refuse toute idée de calcul ou de prudence excessive : «Non… Peut-être qu’à la 88e minute, j’aurais marqué trois fois. Cela dépend du match. Je dis toujours qu’un match nul est excellent si l’adversaire est bien meilleur. Si Chelsea nous domine, s’ils ne nous laissent pas jouer, un match nul est une grande joie. Puisque le match n’a pas encore commencé… Et on ne parle pas d’élimination directe, on joue pour les points. Et chaque point compte dans ce genre de format ; il nous aide à atteindre, au moins, le deuxième objectif [les barrages]. Jouons», a-t-il assuré.
L’entraîneur portugais insiste sur l’identité offensive de son équipe : «Je pense que, bien plus que les 20 premières minutes, ce seront deux équipes qui voudront gagner. Je ne crois pas que Chelsea jouera pour autre chose que la victoire. Ils jouent à domicile, ils ont perdu le premier match. Pour nous, grâce à notre identité de club et à ce que je veux inculquer à l’équipe, aucun stade ni adversaire ne nous fera changer d’avis. Évidemment, nous devons bien défendre pour gagner, mais l’objectif est d’essayer de gagner. Ils ont perdu à Munich dans un calendrier beaucoup plus facile que le nôtre, et le nôtre est bien plus compliqué. Nous pensions obtenir des points, et nous devrons viser la victoire lors de nos sept matchs. Chelsea sera-t-il plus difficile à Stamford Bridge ou à l’Estádio da Luz ? Je ne peux pas dire qui a le plus ou le moins de chances de se battre pour les points, mais demain, nous devrons viser la victoire», a conclu José Mourinho en conférence de presse.
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