Le Paris Saint-Germain traverse un nouveau tournant de son histoire. Malgré une victoire historique en Ligue des champions la saison passée, un pilier du sacre a été sacrifié sur l’autel de la philosophie de Luis Enrique : Gianluigi Donnarumma. Une décision que Marco Verratti, ancien cadre du club et proche du gardien italien, ne comprend toujours pas.
Depuis son arrivée en juillet 2023, Luis Enrique a imposé sa vision, mêlant discipline tactique, exigence technique et renouvellement permanent. Dès son installation, Marco Verratti, symbole du PSG version QSI, avait été invité à partir. Onze années, 416 matchs et 30 trophées plus tard, le «Petit Hibou» faisait ses adieux à Paris pour rejoindre Al-Arabi au Qatar.
Deux ans plus tard, c’est un autre Italien qui vit la même situation. Gianluigi Donnarumma, héros de la campagne européenne 2024-2025, a été prié de quitter le club, quelques semaines seulement après avoir soulevé la Ligue des champions au Wembley Stadium.
Donnarumma, le héros sacrifié
Le portier transalpin a pourtant été l’un des grands artisans du triomphe parisien. Sauvetages décisifs, sang-froid lors des grandes soirées, leadership retrouvé : Donnarumma avait conquis le Parc et fait taire les doutes.
Mais selon Marco Verratti, interrogé par Foot Mercato, son ami a payé les choix tactiques et la mentalité inflexible de Luis Enrique : «Je parlais avec lui pendant qu’il y avait cette rumeur. Je pense qu’il était un peu déçu. C’est normal. Il venait de gagner la Champions League en étant un des joueurs les plus importants de la saison. Quand tu gagnes la Champions League, on parle souvent de chance, mais ce n’est pas vraiment de la chance, parce qu’ils ont bien joué. Mais il y a eu des moments où il fallait répondre présent avec un arrêt décisif, et il l’a fait, pas seulement une fois. C’est ça être un grand gardien, parce que c’est impossible de gagner la Champions League avec les 4-5 dernières équipes qui sont quasiment toutes pareilles. C’est difficile de gagner 3-0 et d’avoir des matchs à sens unique. Et lui, il a répondu présent dans les matchs où ils en avaient besoin»
Luis Enrique, le goût du changement permanent
Pour Verratti, la mise à l’écart du gardien italien illustre un trait bien connu de Luis Enrique : son refus des certitudes. Même le succès ne garantit pas la stabilité.
«Je pense que même nous, on a gagné l’Euro grâce à lui. Je pense qu’ils ont gagné une Champions League beaucoup grâce à lui. Mais après, c’est aussi la décision de Luis Enrique. Il veut toujours changer. Il veut toujours montrer que personne n’est intouchable», confie l’ancien milieu parisien.
