Arrivé à l’Olympique de Marseille à l’été 2024, Pierre-Emile Højbjerg n’a pas seulement apporté son expérience et son leadership au milieu de terrain olympien. Le Danois de 30 ans est aussi arrivé avec une histoire, presque intime, liée à une légende du football français : Zinedine Zidane. Dans un long entretien accordé à Onze Mondial, l’ancien joueur de Tottenham s’est livré avec émotion sur celui qui a marqué son enfance… et sa vie de footballeur.
Pour Højbjerg, l’admiration pour Zidane ne relève ni du hasard ni d’un simple respect sportif. Elle est viscérale, presque affective. «Il était mon joueur préféré parce qu’il était de Marseille, c’est simple (rires). On finit l’interview comme ça ou pas ? C’est simple. Zizou de Marseille. Quand j’étais petit, comme j’avais ce côté un peu français, mon père est passé en Afrique et il a acheté deux maillots (il coupe). Bon, c’était des maillots faits maison (sourire). Moi, j’avais le maillot de Real Madrid avec le numéro 5 de Zidane. Et quelques semaines après, il y a la finale de la Ligue des Champions. On se met devant la télé, c’était une toute petite TV Sony, tu sais, tu appuies et ça fait «Touk-touk». Et puis, il y a le bouton pour la chaîne où tu peux appuyer à droite ou à gauche. Tu peux monter le son ou pas. Et il y a Zizou qui met ce but fantastique contre Leverkusen. Et ce joueur est resté avec moi toute ma vie. Ce but-là et ce maillot, c’était une petite connexion. Je dormais avec le maillot, j’allais à l’école avec le maillot. Le maillot, à la fin, il était beaucoup trop petit. Je n’acceptais pas, je le mettais quand même. Et puis, mon frère a eu le maillot de la France avec Zidane et le 10. Et quand mon frère était trop grand pour ça, j’ai pris le 10 (sourire). Après, ça allait, je pouvais accepter que celui du Real soit trop petit. Bon, je le portais quand même, même s’il m’arrivait au nombril (rires)», lâche-t-il.
Même devenu professionnel, Højbjerg n’a jamais perdu cette admiration presque sacrée. Lorsqu’il croise Zinedine Zidane à Munich, alors qu’il évoluait en Allemagne, la réaction est celle d’un enfant face à son idole.
«Une fois, il est venu regarder l’entraînement quand j’étais à Munich, mais j’étais tellement timide et tellement impressionné, je ne voulais pas faire le fan. Je suis resté concentré sur l’entraînement et après l’entraînement, je lui ai rapidement serré la main et je suis rentré au vestiaire. J’apprécie beaucoup l’homme. Il dégage de l’humilité, ça se voit que c’est un gars exceptionnel», poursuit Pierre-Emile Hojbjerg.