L’absence de Kylian Mbappé lors de ce rassemblement de l’équipe de France suscite de nombreuses réflexions sur son rôle de capitaine. Souvent critiqué pour sa fonction de leader, l’attaquant du Real Madrid ne semble pas incarner pleinement les attentes qui pèsent sur lui, selon les analyses de l’ancien international français, Bixente Lizarazu.
Dans une interview accordée au journal L’Équipe, Lizarazu a exprimé ses réserves sur le choix de Didier Deschamps de nommer Mbappé capitaine. Pour lui, il est préférable que le brassard soit attribué à un joueur évoluant à un poste défensif.
«Je préfère toujours qu’un capitaine évolue à un poste défensif. Lorsque tu es défenseur, tu es plus collectif naturellement parce que tu dépends plus du travail de tes partenaires. (…) Didier Deschamps n’est peut-être pas de mon avis, puisqu’il a nommé Kylian Mbappé. Il a fait son choix entre lui et Antoine Griezmann mais, à l’époque, avait-il de meilleures options ? C’est ce qui renforce aujourd’hui l’intérêt d’avoir d’autres joueurs importants qui émergent dans cette notion de leadership», explique-t-il.
Lizarazu a également souligné que le choix de Mbappé comme capitaine a été fait en raison de sa stature et de son influence en tant que superstar de l’équipe.
Cependant, il a remarqué que, durant l’Euro et dans la période actuelle, l’attaquant n’a pas réussi à assumer pleinement ce rôle.
«L’attribution du brassard à Mbappé s’est faite par rapport à sa stature de joueur et de personnalité publique. C’est de loin la plus grande star de cette équipe et Didier a sans doute pensé que c’était la meilleure solution. Mais lors de l’Euro et dans la séquence actuelle, Kylian Mbappé n’a pas incarné pleinement ce rôle de capitaine, peut-être parce qu’il avait déjà du mal à incarner le rôle de sauveur de la patrie», ajoute-t-il.
Pour l’ancien latéral gauche, il est essentiel que Mbappé soit bien entouré par d’autres joueurs expérimentés capables de jouer un rôle de leadership. Des figures comme Aurélien Tchouaméni, Jules Koundé et Adrien Rabiot sont citées comme des potentiels leaders au sein du groupe.
«Dans le contexte actuel, il me semble nécessaire qu’il soit bien entouré par d’autres cadres solides, et c’est pour cette raison que cette séquence autour du capitanat en son absence est importante. Aujourd’hui, Tchouaméni, Koundé, Rabiot correspondent au profil de joueurs capables d’incarner ce leadership. Demain, ce sera peut-être le tour de Saliba ou Konaté. De toute façon, il y aura toujours plusieurs formes de leadership possible dans une équipe», affirme Lizarazu, insistant sur la diversité des formes de leadership qui peuvent exister dans une équipe.
Alors que les Bleus se préparent à affronter la Belgique ce lundi en Ligue des Nations, Aurélien Tchouaméni devrait hériter du brassard, comme il l’a fait lors du dernier match contre Israël.
