La retraite internationale d’Amandine Henry, officialisée à l’âge de 35 ans, marque la conclusion d’un chapitre significatif de l’histoire du football féminin en France. Après 109 sélections et 14 buts sous le maillot des Bleues, la milieu de terrain a annoncé sa décision avec une profonde émotion.
«Après tant d’années de passion, de défis et de souvenirs inoubliables, il est temps pour moi de tourner la page. C’est avec une immense émotion que je vous annonce ma décision de mettre un terme à ma carrière en équipe de France. J’ai eu l’immense honneur de porter ce maillot, la fierté de défendre nos couleurs avec ferveur et le bonheur de partager des moments inoubliables avec mes coéquipières», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Henry a également tenu à remercier ses coéquipières, ses entraîneurs et leur staff. «Je tiens à remercier mes coéquipières, mes entraîneurs et leur staff», a-t-elle ajouté.
Toutefois, tout au long de sa carrière, la joueuse n’a pas toujours évolué dans un climat serein au sein de l’équipe nationale.
Sa relation parfois tumultueuse avec certains sélectionneurs a souvent fait la une des médias. Son premier écart remonte à l’époque de Bruno Bini, entre 2010 et 2013, qui considérait qu’elle mettait en péril l’équilibre du groupe.
Cependant, c’est son conflit avec Corinne Diacre qui a véritablement marqué les esprits. En 2020, alors qu’elle était l’une des figures incontournables des Bleues, Henry a été écartée de la sélection suite à des critiques publiques sévères à l’égard de la sélectionneure.
Une atmosphère toxique
«Humainement, je voyais des filles pleurer dans leur chambre, moi, personnellement, il m’est arrivé de pleurer dans ma chambre car j’avais envie de vivre cette Coupe du monde, mais ça a été un chaos total», avait-elle confié lors d’une interview accordée à Canal+, évoquant un «chaos total» lors de la Coupe du monde 2019.
Elle avait pointé du doigt «l’ambiance générale» et «le management» comme des facteurs néfastes à la performance des joueuses.
«Ce n’est pas beau à dire, mais lorsque la sélection approche, et que tu vois ton nom sur la liste, il y a deux sentiments qui se mêlent : la joie et la crainte», avait-elle ajouté, mettant en lumière la pression ressentie par les joueuses.
Un appel à la réconciliation resté sans suite
Amandine Henry avait tenté d’ouvrir un dialogue pour résoudre les tensions au sein de l’équipe, suggérant une réunion entre le président de la fédération, le staff et les joueuses.
«J’aimerais qu’on se réunisse tous autour d’une table, Président, staff, toutes les joueuses, qu’on mette tout à plat et qu’on aille gagner ce titre. Qu’on parle foot, qu’on parle terrain, victoire, ambition», avait-elle insisté.
Malheureusement, cet appel est resté sans réponse, scellant ainsi le divorce entre la joueuse et Corinne Diacre, qui l’a déclarée persona non grata au sein des Bleues.
