Le monde du football a perdu une figure emblématique ce lundi, avec le décès de Sven-Göran Eriksson à l’âge de 76 ans, après une lutte acharnée contre un cancer du pancréas en phase terminale. Cette annonce marque la fin d’une vie riche en événements, non seulement sur les terrains de football mais aussi dans la sphère privée, où ses relations amoureuses et ses infidélités ont souvent attiré l’attention des médias.
Sven-Göran Eriksson est né à Sunne en 1948. Sa carrière a débuté modestement avec des clubs locaux tels que Torsby IF, SK Sifhala, KB Kalskoga et Västra Frölunda IF. C’est cependant en tant qu’entraîneur qu’il a fait parler de lui sur la scène internationale.
Eriksson a dirigé des équipes prestigieuses comme Göteborg, Benfica, la Roma, la Sampdoria, la Lazio, et Manchester City.
Son passage le plus notable a été à la tête de l’équipe nationale anglaise. Plus récemment, en 2018, il a occupé le poste d’entraîneur de l’équipe nationale des Philippines.
Une vie privée encombrée
Outre ses succès professionnels, la vie privée d’Eriksson a souvent été au centre de l’attention médiatique, en grande partie à cause de ses nombreuses romances et scandales.
En 1977, il épouse Ann-Christine Pettersson, avec qui il a deux enfants. Cependant, leur mariage se termine en 1993, suite à des révélations d’infidélités de la part d’Eriksson avec Graziella Mancinelli.
En 1998, Eriksson entame une relation avec Nancy Dell’Olio, une avocate et star de la télévision italienne. Leur relation, qui se poursuit jusqu’en 2007, est marquée par une autre infidélité, cette fois avec Ulrika Jonsson, une présentatrice de télévision suédoise. Bien que la liaison ait été révélée, Eriksson et Dell’Olio restent ensemble pendant un certain temps.
L’un des épisodes les plus scandaleux de sa vie personnelle survient en août 2004, lorsqu’Eriksson entame une liaison avec Faria Alam, employée de la Fédération anglaise de football. Cette affaire lui coûtera son poste d’entraîneur de l’équipe nationale anglaise.
Eriksson a confirmé dans son autobiographie, «My Story» (2013), que cette liaison a été amplifiée par des révélations du journaliste Mazher Mahmood, ce qui a conduit à une action en justice pour diffamation.
Un adieu ému
Peu avant sa mort, Eriksson a adressé un message poignant à ses supporters et à ses proches. Il a exprimé sa gratitude pour le soutien reçu tout au long de sa carrière et a partagé ses réflexions sur la mort avec une sincérité touchante.
«Jusqu’à présent, je suis un homme en bonne santé et un homme malade. Dire que je n’ai pas peur de mourir, je suppose, est un mensonge. Cela me vient parfois à l’esprit, mais j’essaie de ne pas y penser. Ne le regrette pas. Sourire. Merci pour tout, coachs, joueurs et public. Cela a été fantastique. Prenez soin de vous et prenez soin de votre vie. Et vivez-le ! Au revoir. Les médecins ne savent pas depuis combien de temps je suis comme ça. Cela peut prendre un mois ou un an. Vous pouvez désormais tromper votre cerveau. Voyez le positif dans les choses et ne vous laissez pas emporter par l’adversité, car c’est bien sûr la plus grande adversité que j’ai jamais affrontée. Mais je peux faire quelque chose de bien avec ça», avait-il déclaré, conscient de la gravité de sa situation tout en cherchant à garder une attitude positive face à l’adversité.