À peine annoncé comme proche de l’AC Milan, Luka Modric divise déjà. Si le prestige du Croate n’est plus à démontrer, son arrivée imminente au sein du club lombard suscite des réserves, notamment de la part d’illustres figures milanaises.
L’un des premiers à s’exprimer ouvertement est Arrigo Sacchi, légendaire entraîneur des Rossoneri. Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, il n’a pas mâché ses mots quant à l’opportunité de faire venir un joueur qui s’approche dangereusement de la quarantaine.
«La question qui anime Milan aujourd’hui est simple : les Rossoneri ont-ils raison de miser sur Modric, un joueur approchant la quarantaine et qui, ces deux dernières saisons, n’était plus titulaire au Real Madrid ?», s’interroge-t-il.
Si Sacchi reconnaît que le dossier présente un intérêt économique — Modric est libre et son salaire estimé à 3,5 millions d’euros reste modeste — il reste sceptique sur l’intérêt sportif d’une telle opération.
«Il ne fait aucun doute que personne ne remettra en cause la classe de Modric, mais comment parier sur un joueur de quarante ans ?», insiste-t-il.
Le milieu de terrain croate, véritable maître à jouer du Real Madrid pendant plus d’une décennie, est attendu à Milan la semaine prochaine pour passer sa visite médicale.
Une arrivée qui, si elle flatte l’image du club, soulève plusieurs interrogations, notamment sur sa capacité à tenir le rythme physique exigeant de la Serie A, dans un club en pleine phase de reconstruction.
«On s’est demandé combien de matches et à quel niveau Modric pourra jouer. Miser sur lui me semble être un pari…», déclare Sacchi.
Prestige ou projet d’avenir ?
Ce scepticisme n’est pas isolé. Dans les travées de San Siro comme parmi les tifosi, le recrutement d’un joueur en fin de carrière interroge.
L’AC Milan, qui aspire à retrouver les sommets européens, doit-il vraiment s’appuyer sur des légendes en fin de parcours pour construire son futur ?
Sacchi, lui, met en garde contre un choix dicté par le prestige plus que par la cohérence sportive.
«Les fans ne seront pas forcément convaincus par cette opération. Il faut penser à l’équilibre du vestiaire et à la dynamique de groupe.», a-t-il conclu.