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Affaire Hakimi : le Maroc brise le silence

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Alors que la justice française vient de franchir une nouvelle étape décisive dans l’affaire Hakimi, le Club des Avocats au Maroc est monté au créneau. Dans un communiqué publié le 1er août, l’organisation présidée par Me Mourad Elajouti s’est fermement opposée aux réquisitions du parquet de Nanterre, qui demande la mise en accusation du joueur marocain pour un procès pour viol devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine.

L’affaire remonte à février 2023, lorsque la presse française révèle qu’un joueur du Paris Saint-Germain est visé par une enquête pour agression sexuelle. Achraf Hakimi, alors mis en examen en mars, a toujours nié les faits.

L’instruction, menée à huis clos, a débouché le 1er août 2025 sur un réquisitoire définitif, le juge devant désormais décider du renvoi ou non devant la cour criminelle. Le joueur risque jusqu’à 15 ans de prison.

Mais pour le Club des Avocats au Maroc, cette procédure soulève de sérieuses interrogations juridiques. Dans son communiqué, l’organisation dénonce un «déclenchement inhabituel» de l’enquête, en l’absence de plainte formelle, de certificat médical ou de constatations médico-légales.

Me Elajouti évoque une instruction menée «sous forte pression médiatique», remettant en cause l’impartialité et le respect de la présomption d’innocence, principes pourtant fondamentaux en droit français comme dans la Convention européenne des droits de l’homme.

Autre élément pointé du doigt : l’absence de preuves matérielles. Selon le communiqué, l’accusation repose uniquement sur la parole de la plaignante, sans témoin direct ni expertise indépendante.

Le Club rappelle qu’une «simple déclaration ne suffit pas, selon la jurisprudence de la Cour de cassation, à justifier un renvoi devant une juridiction criminelle».

Enfin, la lenteur de la procédure est également critiquée. «Près de deux ans et demi entre la mise en examen et le réquisitoire, c’est une violation flagrante du principe du délai raisonnable», écrit Me Elajouti.

Pour faire valoir ses préoccupations, le Club des Avocats au Maroc annonce la création d’une commission indépendante, chargée de suivre la procédure pas à pas, afin de garantir que les droits fondamentaux de l’international marocain soient respectés jusqu’au bout.

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