Joueur clé du Paris Saint-Germain cette saison, Achraf Hakimi pensait avoir laissé derrière lui les remous judiciaires liés à une accusation de viol datant de février 2023. Pourtant, l’affaire refait surface avec fracas. Vendredi, le Parisien a révélé que le parquet de Nanterre demande un procès pour viol à l’encontre de l’international marocain (25 ans), information confirmée dans la soirée par L’Équipe.
Ce nouveau rebondissement jette une ombre sur la saison exceptionnelle de l’ancien latéral du Real Madrid, sacré champion de France avec le PSG, finaliste de la Ligue des champions, mais aussi récent demi-finaliste de la CAN.
Au-delà du choc juridique, ce sont désormais les témoignages de son entourage qui commencent à éclairer les coulisses de cette nuit controversée du 24 au 25 février 2023.
Parmi eux, celui de Rita, sa manageuse personnelle, qui a confié à L’Équipe avoir vécu ce moment comme un électrochoc aux côtés d’Hakimi.
Selon elle, c’est juste avant la cérémonie des Best FIFA Awards à la salle Pleyel que le joueur aurait été mis au courant de la plainte déposée contre lui.
«Nous étions tous les deux sous le choc, il disait que c’était n’importe quoi, que c’était un mensonge», rapporte-t-elle aux enquêteurs. «Il m’a expliqué qu’il avait bien commandé un Uber pour une femme qui était venue chez lui, qu’ils avaient passé une soirée calme, qu’ils s’étaient simplement embrassés et qu’ils n’avaient pas couché ensemble, qu’il ne s’était rien passé entre eux.»
Selon les informations recueillies par L’Équipe, la plaignante – prénommée Amélie dans les documents de presse – affirme de son côté avoir été victime d’une agression sexuelle, en particulier d’une pénétration digitale non consentie. Une main courante avait été déposée dès le dimanche 26 février 2023, soit moins de 48 heures après les faits présumés.
Jusqu’ici mis en examen mais laissé libre sous contrôle judiciaire, Hakimi a toujours nié les faits, soutenu par son avocate Me Fanny Colin. Celle-ci évoquait déjà, à l’époque, une tentative de manipulation médiatique et une version des faits «incohérente et démentie par les éléments matériels».