Le deuxième jour du procès de l’affaire Paul Pogba a révélé de nouvelles informations accablantes sur les agissements de l’entourage du joueur. Après une première journée marquée par l’absence controversée de Pogba au tribunal, les débats ont pris un tournant avec les témoignages des principaux acteurs de l’affaire d’extorsion, dont Machikour K., un membre de la bande d’amis impliquée dans l’affaire.
Un des récits les plus surprenants relatés par Machikour K. concerne un vol audacieux commis à la boutique adidas des Champs-Élysées.
Un incident qui n’avait jusqu’alors pas été mis en lumière dans le cadre de l’affaire d’extorsion, mais qui jette un éclairage inquiétant sur l’entourage du footballeur.
D’après le témoignage de Machikour K., ce jour-là, le groupe d’amis, accompagné de Paul Pogba, s’est rendu à la boutique sous l’impulsion de ce dernier.
«J’étais avec Adama et son épouse. Je n’imagine pas tout de suite la portée de ce qu’il s’est passé. C’est la première fois qu’on prenait autant (d’articles). C’est Paul qui a émis le souhait d’y aller, parce qu’il y avait bientôt les fêtes musulmanes et il fallait faire plaisir à toutes les familles», a-t-il expliqué.
Cependant, ce qui devait être un simple shopping de fête a rapidement dégénéré en un vol colossal. Le montant total des articles dépassant les 50 000 euros, bien au-delà de la somme allouée par l’équipementier de Pogba pour ses achats personnels.
Machikour K. poursuit en détaillant comment la situation a rapidement pris une tournure dramatique. «Le montant alloué était dépassé, il y avait un problème d’autorisation», raconte-t-il.
«Quand j’y vais, en général, c’est par le biais de Mathias, qui nous donne le montant à l’avance. Là, on n’en avait pas. Il fallait que Paul vienne sur place (pour valider et récupérer les articles laissés). On a abusé, on s’est laissé aller dans l’euphorie.»
L’incident a pris une ampleur inattendue lorsque l’un des responsables de la boutique a demandé à Paul Pogba de régler la différence ou de poser les articles.
«On est repartis avec un camion, que j’avais ramené. Oui, Paul était surpris par le montant et ne s’attendait pas à cela. Un des gérants lui a dit qu’il avait deux solutions : soit vous payez la différence, soit vous posez les affaires. On n’arrivait pas à faire la différence entre ce que chacun avait pris. Il fallait tout rescanner, Paul était pressé (et a payé). Il n’était pas content, non», a ajouté Machikour K.
