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Angleterre : Wayne Rooney recadre Steven Gerrard

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Wayne Rooney n’a pas mâché ses mots cette semaine en réaction aux propos de Steven Gerrard concernant la génération dorée de l’Angleterre des années 2000 et début 2010. Dans une récente interview, Gerrard avait qualifié ses anciens coéquipiers de «perdants égoïstes» et critiqué la culture de division qui régnait au sein du vestiaire anglais.

Rooney, qui a partagé le terrain avec Gerrard lors de 234 matchs pour les Three Lions sans jamais atteindre une demi-finale, a jugé ces accusations «irrespectueuses» lors de son podcast sur la BBC.

«Évidemment, nous n’avons rien gagné. Je ne le formulerais pas comme Gerrard, mais je comprends ce qu’il veut dire. Il y avait beaucoup de personnalités fortes dans le vestiaire», a confié l’ancien attaquant de Manchester United dans son podcast sur la BBC. «Dire que la génération actuelle a une meilleure attitude, c’est irrespectueux envers nous. Nous avons travaillé dur, nous avons essayé.»

«Ce n’était pas un problème d’attitude»

Rooney admet que cette génération, pourtant composée de stars mondiales comme Beckham, Lampard, Scholes, Terry ou Ferdinand, n’a pas su transformer son talent en titres. Mais il refuse l’idée d’un vestiaire brisé.

«Nous n’y sommes pas vraiment parvenus. Même en regardant en arrière, avec les joueurs que nous avions, aurions-nous pu faire mieux ? Nous aurions pu, mais ce ne fut pas le cas. Ce que vous avez maintenant, ce sont des joueurs [d’équipes rivales] qui s’entraînent [ensemble] avant de retourner ensemble en pré-saison – Phil Foden et Marcus Rashford par exemple. C’est une génération différente. Le plus important, c’est que la couverture médiatique est bien meilleure. Les joueurs s’entendent mieux avec les médias. Vu de l’extérieur, ça donne une meilleure impression. C’était difficile d’entretenir cette relation avec les joueurs de Liverpool et de Manchester United. C’est plus facile maintenant. Je parle tout le temps à Steven [maintenant]. On peut avoir de meilleures relations maintenant, car on peut boire une bière ensemble et se détendre davantage. Je m’entendais bien avec tout le monde. Je savais que Becks [David Beckham], Gary Neville et Scholesy [Paul Scholes] n’allaient pas être proches des joueurs de Liverpool. Mais une chose est sûre, tout le monde a travaillé dur les uns pour les autres. Je ne pense pas que ce soit un problème. On n’a juste pas réussi à franchir la ligne d’arrivée. Je n’ai rien vu de tel», insiste-t-il.

Gerrard : «Nous n’étions pas une équipe»

Dans son entretien à Rio Ferdinand Presents, Steven Gerrard avait livré un témoignage plus sombre, empreint de regrets et d’isolement. «Nous étions tous des perdants égoïstes. Je regarde la télé maintenant et je vois Jamie Carragher assis à côté de Paul Scholes et ils ont l’air d’être les meilleurs amis du monde depuis 20 ans. Et je vois la relation de Carragher avec Gary Neville, et ils ont l’air d’être amis depuis 20 ans. Je suis probablement plus proche et amical avec toi [Ferdinand] maintenant que je ne l’étais lorsque j’ai joué avec toi pendant 15 ans [en sélection anglaise]. Alors pourquoi n’avons-nous pas établi de connexion à 20, 21, 22, 23 ans ? Était-ce par ego ? Était-ce par rivalité ? C’était dû à la culture anglaise. Nous n’étions ni amicaux ni connectés. Nous ne formions pas une équipe. À aucun moment, nous ne sommes devenus une équipe solide et performante. J’ai détesté. Je n’ai pas apprécié. J’ai détesté les chambres [d’hôtel]. Au début, j’avais des journées où j’étais déprimé, vraiment déprimé. J’étais enfermé dans une pièce pendant sept heures, je me demandais ce que j’allais faire. Il n’y avait pas de réseaux sociaux, pas de lecteur DVD ni rien. On écoutait la télé de 1 à 5, ou quoi que ce soit d’autre. J’avais un moral bas.J’adorais les matchs. J’adorais jouer pour l’Angleterre. J’étais très fier. J’appréciais les séances d’entraînement, mais c’était 90 minutes par jour. Et puis, j’étais tout seul. Je ne me sentais pas intégré à une équipe. Je ne me sentais pas connecté à mes coéquipiers, ni à l’Angleterre. Je n’ai pas ressenti ça avec Liverpool. C’étaient les plus beaux jours de ma vie. J’avais l’impression que le staff veillait sur moi, que je me sentais privilégié. J’avais hâte d’y être. Avec l’Angleterre, je voulais juste les matchs et les entraînements, puis partir.», a-t-il déclaré.

Ces échanges interviennent alors que l’équipe actuelle, désormais dirigée par Thomas Tuchel, mise davantage sur la cohésion que sur le statut des stars. Face au Pays de Galles, les Three Lions ont balayé leurs voisins 3-0 en vingt minutes, grâce à Rogers, Ollie Watkins et Bukayo Saka — et ce, sans Jude Bellingham, resté en tribunes, ni Harry Kane, laissé sur le banc.

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