Ashley Cole, l’un des meilleurs latéraux gauches de sa génération, a levé le voile cette semaine sur un épisode méconnu de sa carrière : avant de rejoindre Chelsea en 2006, il était très proche de signer soit au Real Madrid, soit au FC Barcelone. Une révélation qui relance le débat : et si l’Anglais avait porté le maillot merengue au sommet de sa carrière, dans la phase «post-Roberto Carlos» où Madrid cherchait un latéral gauche d’envergure pour ses Galactiques 2.0 ?
À l’été 2006, le football anglais vit un tremblement de terre : Ashley Cole quitte Arsenal, son club formateur, pour rejoindre Chelsea, le rival historique, alors double champion d’Angleterre avec José Mourinho à sa tête. Un transfert explosif qui ne se résume pas à un simple choix sportif : derrière l’échange Gallas + 5 millions de livres se cache une fracture personnelle.
Cole revient sur les raisons profondes de son départ : après un Euro 2004 réussi, Arsenal lui propose une prolongation… puis revient sur son offre en réduisant son salaire d’environ 5 000 £ par semaine.
Pour l’Anglais, c’est une gifle morale : «On me disait que j’allais être le prochain capitaine, le prochain Tony Adams… puis soudain : “Tu n’en vaux pas la peine.” Je me suis senti sous-estimé et dévalorisé. Ils m’ont enlevé mon amour.»
À cette époque, le Real Madrid est en pleine reconstruction. Roberto Carlos, légende absolue au poste de latéral gauche, approche de la fin de son règne. Le club madrilène cherche un successeur capable de s’imposer immédiatement au plus haut niveau.
Ashley Cole correspond parfaitement au profil : explosif, endurant, techniquement sûr, déjà titulaire indiscutable en Premier League et en équipe d’Angleterre.
L’Anglais confirme que le Real Madrid a manifesté un intérêt sérieux : «D’après ce qu’on m’a dit et entendu, je devais aller au Real Madrid», a admis Cole. «J’étais en discussion avec des agents car à ce moment-là, je pouvais signer un contrat à l’étranger avant même d’avoir pu m’engager. Donc, il y avait Madrid et un peu Barcelone. Je ne sais pas exactement où on en était. Les choses ont changé, je me suis mariée et, au final, je ne voulais plus vraiment quitter le pays. Puis, environ un an et demi plus tard, je me souviens d’être assise dans ma loge avec mon agent, et il m’a appelée dehors en disant : «Tu ne vas jamais deviner qui c’est, c’est Chelsea ! » Alors j’ai dit : «D’accord !». Je crois qu’ils m’ont offert cinq ou six mille livres de plus (que ce qu’il gagnait à Arsenal).»