Invité de l’émission The Bridge sur YouTube, Aurélien Tchouaméni, milieu de terrain du Real Madrid, s’est livré à une introspection rare sur les défis de la vie d’un footballeur professionnel. Entouré de Jules Koundé, Ousmane Dembélé et de l’humoriste Thomas Ngijol, le joueur du Real Madrid a évoqué la complexité de maintenir un équilibre entre plaisir, travail et la perception publique de son métier.
Tchouaméni n’a pas hésité à aborder les difficultés à rester motivé dans un environnement où la performance est une exigence constante.
«Évidemment qu’il y a des matchs où tu te lèves le matin et tu te dis ‘Let’s go !’», a-t-il affirmé. Mais parfois, la motivation n’est pas instantanée, et il faut aller la chercher ailleurs.
«Des fois tu te lèves le matin et ‘Let’s go !’ Il y a des fois où il faut aller puiser cette détermination, cette envie-là dans différentes choses. […]», a-t-il précisé.
Selon lui, même durant l’échauffement, il peut arriver que la passion ne soit pas immédiatement au rendez-vous.
«Des fois ça t’arrive à l’échauffement, tu te dis ‘Aujourd’hui ça y est, c’est le match’, puis tu arrives au match et non… T’es là à l’échauffement, tu ressens dans les premières foulées que t’es en jambes puis non.…», a-t-il ajouté.
Un autre aspect important de ses propos a été celui de l’image publique des footballeurs. Tchouaméni a défendu l’idée que, malgré la notoriété et la pression qui accompagnent leur statut, les joueurs restent avant tout des êtres humains.
«Je l’ai déjà dit une fois. Il y a un truc que j’aime bien c’est la notion d’être plus qu’un athlète. Et avant même de dire plus qu’un athlète, on est d’abord des êtres humains.», a-t-il souligné.
Au-delà du terrain, Tchouaméni a insisté sur l’importance de considérer les joueurs comme des individus avant tout.
«Ça veut dire qu’avant d’être un footballeur, on est des personnes normales. C’est vrai qu’en gros, ce qu’on fait c’est qu’on passe juste à la télé, donc tu nous vois le dimanche, le mercredi etc… Mais à la fin de la journée, on mange avec nos familles. Il y a des pères de famille ici, on fait les choses normales de la vie.», a-t-il avoué.
Tchouaméni a également exprimé son incompréhension face aux critiques des personnalités publiques qui, lorsqu’elles prennent position, sont souvent réduites à leur rôle d’athlète.
«Ce que j’ai du mal à comprendre des fois, c’est qu’à partir du moment où une personnalité publique décide de prendre une position, comme ça a été le cas pour Jules par exemple, on va directement dire ‘T’es joueur de foot, concentre-toi sur ce que tu as à faire’», a-t-il regretté.
Il a souligné qu’indépendamment de l’opinion publique, un footballeur n’échappera jamais aux jugements.
«Tu vois ce que je veux dire. Je ne comprends pas. Tu ne fais jamais l’unanimité de toute façon et peu importe ce que tu vas dire, il y aura toujours quelqu’un qui va te dire ‘t’en fais un peu trop, reste à ce que tu sais faire’», a-t-il ajouté.