Lundi après-midi, le Real Madrid a exprimé sa déception en apprenant que Vinicius Junior ne recevrait pas le Ballon d’Or 2024, une récompense que le club pensait être méritée par le talentueux Brésilien. La réaction du club ne s’est pas fait attendre, manifestée par un commentaire cinglant : «Le Ballon d’Or cesse d’exister pour nous». Face à cette réaction, Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football, a pris la parole sur la chaîne L’Équipe, offrant quelques explications sur les raisons de l’échec de Vinicius face à Rodrigo Hernandez.
Selon Vincent Garcia, la présence de plusieurs joueurs madrilènes dans le classement, notamment Jude Bellingham et Dani Carvajal, aurait desservi Vinicius lors des votes : «Évidemment, Vinicius a sûrement souffert de la présence de Bellingham et Carvajal dans le top 5, car, mathématiquement, cela lui a enlevé quelques points. Cela résume également la saison du Real Madrid, qui comptait entre 3 et 4 joueurs, et les jurys ont divisé leurs décisions entre eux, ce qui a profité à Rodri», a-t-il expliqué.
Cette répartition des votes témoigne de la densité de talents présents au Real Madrid, une richesse qui s’est toutefois révélée contre-productive dans ce contexte particulier, où chaque point compte pour accéder au sommet.
Un différend entre le Real Madrid et France Football
Vincent Garcia a révélé avoir ressenti des pressions venant du club madrilène, mais il affirme être resté impartial : «J’ai eu beaucoup de pression de la part du Real Madrid, mais, comme c’est le cas avec d’autres clubs, j’ai toujours été clair et juste. Peut-être mon silence les a poussés à bout, mais c’était comme avec les autres.»
Ce silence, qui visait à maintenir l’équité du processus de vote, a pourtant été perçu par le Real Madrid comme un manque de considération.
Déçu de l’attitude du club, Garcia regrette l’accusation de tromperie portée à l’encontre de France Football. Selon lui, toutes les équipes étaient informées que le vainqueur ne serait pas prévenu en amont, une règle qui visait à préserver l’effet de surprise et la neutralité du résultat.
«Nous avons été très clairs avec eux et avec tous les autres clubs. Cette année, le vainqueur n’allait pas être prévenu. Je pensais que tout le monde avait accepté, mais à la dernière minute, je ne sais pas pourquoi, ils ont voulu changer la règle», a-t-il précisé.
Un éditorial tranchant de L’Équipe
L’absence du Real Madrid lors du gala du Ballon d’Or a également été sévèrement critiquée dans un éditorial de Vincent Duluc pour L’Équipe. Sous le titre «Une défaite électorale et une défaite morale», Duluc n’a pas mâché ses mots : «Le Real Madrid, qui n’accepte pas que le vainqueur ne soit pas connu d’avance, ni que ce ne soit pas lui, a fini par refuser de venir, prenant en otage ses autres vainqueurs, Carlo Ancelotti et Kylian Mbappé, notamment.»
L’Équipe accuse le club madrilène d’avoir fait preuve de manque de sportivité en refusant d’honorer le gagnant du Ballon d’Or. «Le club madrilène a choisi, sans classe, de piétiner cette valeur du sport qui consiste à respecter ses vainqueurs», conclut l’éditorial.
