Le Ballon d’Or 2025 s’annonce plus indécis que jamais. D’un côté, Ousmane Dembélé, auréolé de titres avec le PSG, dont une Ligue des champions retentissante. De l’autre, Lamine Yamal, prodige de 17 ans, qui émerveille les amateurs de football par son talent brut et sa précocité.
Gérard Ejnes, ancien directeur de France Football, est revenu sur cette opposition fascinante dans une interview accordée à la chaîne YouTube Aliotalk.
Pour lui, le cœur du débat réside dans l’essence même du Ballon d’Or : «Celui qui éblouit le plus aujourd’hui, c’est Yamal. Et c’est le critère numéro 1 au Ballon d’Or, c’est écrit. Dembélé a gagné ça, ça, ça, et il va peut-être encore gagner… Alors qu’est-ce que je favorise ? Le côté artistique ? C’est-à-dire que le joueur m’éblouit, marque des buts, même si son club est éliminé en demi-finale de Ligue des champions (comme Yamal). Ou alors on se dit : “Là, il y en a un qui a marqué des buts, qui a fait des passes, qui est champion de France, d’Europe, peut-être du monde” (Dembélé).»
Mais alors, faut-il privilégier l’émotion ou le palmarès ? Dembélé empile les trophées, tandis que Yamal incarne la magie pure du football.
Ejnes l’admet : «Ce problème-là, il n’a jamais été résolu, parce qu’il est insoluble et qu’il faudrait être dans la tête de chaque juré. Si c’était un jury qui se réunit comme au festival de Cannes, où les jurés discutent entre eux… Mais ce n’est pas le cas. Il n’y a pas de discussions. Il y en a un qui est au Pérou, l’autre en Suède, un en Afrique du Sud. Chacun est tout seul.»