Alors que l’Inter Milan s’apprête à défier le FC Barcelone ce soir à San Siro en demi-finale retour de la Ligue des Champions, une sortie musclée d’Aleksander Čeferin jette une ombre sur l’événement. Dans un entretien accordé au journal Libero, le président de l’UEFA n’a pas mâché ses mots au sujet des infrastructures italiennes.

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«Les infrastructures italiennes liées au football sont une honte. L’Italie est l’un des plus grands pays en termes de football, avec des Coupes du Monde, des Championnats d’Europe et des Ligues des Champions remportés. Mais en même temps, par rapport aux autres grands pays de football, vous avez de loin les pires infrastructures. Pour être honnête, j’en ai un peu assez de ces discussions italiennes sur les stades, parce qu’elles restent toujours des discussions. J’espère que l’Italie fera quelque chose pour les stades, les clubs ont besoin de l’aide du gouvernement et des institutions. Les particuliers doivent investir. Il est temps de faire quelque chose, car les stades sont terribles», a-t-il lancé sans détour.

Un message fort, d’autant plus symbolique que l’UEFA a récemment retiré à Milan l’organisation de la finale de la Ligue des Champions 2027.

Dans une interview exclusive accordée à SportMediaset, Aleksander Čeferin, président de l’UEFA, a partagé son enthousiasme quant au nouveau format de la Ligue des Champions, tout en exprimant ses inquiétudes face à l’enchaînement incessant des compétitions.

«Je suis plus que satisfait. Notre nouveau format a été un grand succès. Je pense que quiconque aime et comprend le football comprendra que cette saison a été fantastique. Nous avons eu des matchs vraiment incroyables. La dernière journée de la phase de groupes a été incroyable. Certaines grandes équipes étaient en grand danger d’être éliminées. Par exemple, le Paris Saint-Germain, qui est maintenant en demi-finale : s’ils avaient perdu un ou deux matchs, ils auraient été éliminés. Alors, une saison fantastique. Je pense que même ceux qui critiquent toujours tout ont compris maintenant. S’ils veulent l’admettre, c’est une autre affaire. L’Inter est la seule équipe italienne à avoir dépassé la phase de groupes et à avoir atteint les demi-finales», a déclaré Čeferin.

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Cependant, Čeferin s’est montré plus réservé concernant la nouvelle Coupe du Monde des Clubs et l’intensité du calendrier.

«C’est difficile à dire, car la Coupe du Monde n’a pas encore commencé. D’un côté, il y a les joueurs qui se plaignent de la charge excessive des matchs. D’un autre côté, il y a des clubs – surtout les grands – qui veulent jouer davantage. Je ne sais pas si un tournoi qui se termine cinq semaines après la saison n’aura pas de conséquences sur la santé des joueurs. Nous verrons. Le calendrier est plein. Tellement plein que nous ne pouvons pas ajouter plus de matchs. Je suis d’accord. Mais la situation est paradoxale. D’un côté, les clubs veulent être durables et ont besoin de plus de matchs pour générer des revenus. D’un autre côté, les joueurs jouent trop et se blessent. Mais si les clubs étaient suffisamment solides financièrement pour payer tout, ils n’auraient pas besoin d’autant de matchs. C’est un cercle vicieux», constate-t-il.

À la veille d’un choc décisif contre l’Inter Milan en demi-finale retour de Ligue des champions, Hansi Flick s’est présenté serein et déterminé en conférence de presse. L’entraîneur du FC Barcelone a évoqué plusieurs sujets-clés, notamment le retour très attendu de Robert Lewandowski.

Blessé depuis plusieurs semaines, l’attaquant polonais est de retour dans le groupe. Mais Flick reste prudent : «Je pense qu’il serait peut-être préférable que Robert Lewandowski débute sur le banc après sa blessure, mais il est prêt. On verra s’il peut être titulaire contre le Real Madrid. Nous avons discuté hier. Tout se passe bien. Lewy est prêt à être sur le banc. Si nous avons besoin de lui, il entrera en jeu», a-t-il lâché dans des propos rapportés par Actualité Barça.

Lamine Yamal, l’étincelle de génie

Le technicien allemand a aussi encensé le jeune Lamine Yamal, 17 ans : «Lamine est un génie. Ce qu’il fait avec le ballon est incroyable, surtout à son âge. Le match de mercredi dernier était incroyable à regarder, mais maintenant, on est au match retour et on a besoin de tout le monde. On parle toujours de lui, c’est un grand joueur et un génie. Ce qu’il fait avec le ballon est incroyable, et ce qu’il a fait contre l’Inter nous a ramené dans le match. Nous avons aussi beaucoup de très bons joueurs»

Un groupe soudé malgré les absences

Conscient des défis, Flick ne nie pas les absences importantes : Jules Koundé et Alejandro Baldé sont forfaits.

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Mais il affiche sa confiance en ses remplaçants : «Nous avons des joueurs pour remplacer les blessés. Jules et Balde sont blessés et importants, mais que ce soit Ronald, Eric, Gerard ou Hector, ils seront performants»

Une finale en ligne de mire, sans pression

Enfin, l’entraîneur catalan appelle à jouer avec le cœur : «J’aimerais voir mon équipe prendre du plaisir et profiter de ce match. J’espère que nous jouerons en équipe unie. Il faut certainement s’adapter à certaines choses, mais on verra ça demain. Pensez-vous que je doive leur mettre la pression ? Au début de la saison, personne n’imaginait ce que nous allions accomplir. Nous avons deux titres, et je veux qu’ils prouvent leur valeur. En tant que collaborateurs, nous analysons tout. De l’extérieur, on peut penser une chose, mais nous avons toujours une raison pour justifier nos décisions. L’Inter est une équipe très forte avec de grands joueurs. Tous ces joueurs progressent lors de matchs comme celui de demain. Nous devrions savourer la demi-finale et jouer ensemble. Les gars adorent la compétition. Je ne veux pas que les joueurs se sentent sous pression quant à leur qualification pour la finale. Ils doivent prendre du plaisir» a-t-il ajouté.

Le Barça rayonne cette saison, et Raphinha en est l’un des symboles. Décrié l’an passé, l’ailier brésilien vit une véritable renaissance depuis l’arrivée de Hansi Flick. Auteur de 29 buts et 21 passes décisives en 50 matchs, l’ancien Rennais réalise tout simplement la meilleure saison de sa carrière.

Interrogé par la journaliste Isabela Pagliari, Raphinha ne cache pas son soulagement de ne plus évoluer sous les ordres de Xavi.

«J’ai eu l’impression que Xavi et son staff ne me faisaient pas assez confiance. Parfois, je faisais tout ce qu’il fallait pendant 60 minutes, mais il me remplaçait. J’ai essayé d’arranger ma situation, j’ai beaucoup parlé avec lui, mais il n’y a pas eu de changement. Il avait sa propre façon de penser. (…) Quand il n’y avait personne d’autre, j’étais là et je jouais 90 minutes. J’ai tout donné, j’ai résolu des matchs. Mais quand il y avait quelqu’un d’autre qui pouvait être à ma place, il le mettait lui sans réfléchir.», a-t-il déclaré.

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Il revient même sur une scène marquante lors d’un match contre Manchester United.

«Il y a une vidéo emblématique dans laquelle j’explose lorsque j’arrive sur le banc et que je frappe le siège. Je crois que c’était lors du match contre Manchester United, où je me suis très bien débrouillé, j’ai marqué un but et donné une passe décisive. Je crois qu’il y avait 2-2 et il m’a fait sortir. Je venais également de me créer une occasion très nette. Je me sentais à l’aise et je jouais très bien. Et au premier changement, c’est moi qui suis sorti. Quand je l’ai vu, je n’arrivais pas à y croire.», a-t-il avoué.

Avec Hansi Flick, le discours est bien différent : «Il se soucie des joueurs. Je me sens important et respecté.» Une confiance retrouvée qui porte le Barça vers les sommets européens.