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Bras de fer entre la LFP et DAZN : Jérôme Rothen s’emporte

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Jérôme Rothen

Le conflit entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et DAZN a pris une nouvelle tournure ce mercredi. Le diffuseur a refusé de verser la totalité de sa quatrième échéance, soit environ 35 millions d’euros, plongeant les clubs de Ligue 1 dans l’incertitude. En réponse, la LFP a saisi le juge des référés pour exiger le paiement immédiat de la somme due, conformément au contrat signé en début de saison.

De son côté, DAZN justifie ce non-paiement en accusant la Ligue d’un manque de coopération dans la lutte contre le piratage et les clubs de limiter l’accès aux contenus exclusifs. Une justification qui ne convainc pas Jérôme Rothen, particulièrement virulent envers la plateforme de streaming.

«DAZN, c’est un scandale depuis le premier jour»

Sur RMC, l’ancien joueur du PSG a dénoncé la stratégie de DAZN, qu’il juge mal pensée et irrespectueuse envers les abonnés.

«Libre à tout le monde de critiquer Vincent Labrune. Mais en quoi est-il responsable du fait que DAZN refuse de payer ? Là, ils décident de plus payer parce qu’ils ne sont plus contents de ce qu’ils ont acheté. Ces gens-là, il y en a marre, ils jouent avec le foot français», a-t-il lancé.

Un tarif inadapté et un contenu décrié

L’échec de DAZN, selon lui, repose sur une mauvaise tarification et un contenu décevant.

«Le contenu de DAZN, c’est un scandale depuis le premier jour. Ils vont nous dire que c’est un problème de temps. Ils nous vendent un produit low cost à 40 euros (par mois), alors que la Ligue 1, c’est un produit premium à la base. Ils nous expliquent que les critiques n’étaient pas justifiées, qu’ils voulaient révolutionner les commentaires, l’affichage de la Ligue 1, mettre un influenceur par ici, des journalistes qui ne connaissent pas bien les joueurs, des humoristes, des rappeurs. Voilà ce qu’on nous a vendu. L’année dernière, tu avais Thierry Henry, avant tu avais Christophe Dugarry. À 40 euros aujourd’hui tu as Pierre, Paul ou Jacques. Je ne suis pas d’accord. J’en veux à DAZN plus qu’aux autres. Après ils ont dit : « ok on met un magazine, puis un multiplex »», a-t-il ajouté.

Un échec stratégique face à la crise du pouvoir d’achat

Face à la chute du pouvoir d’achat et la concurrence de l’IPTV, Rothen estime que DAZN aurait dû miser sur une offre plus accessible dès le départ.

«Ils ont baissé à 29 euros, puis à 19 euros, puis l’offre Black Friday. C’est catastrophique. S’ils avaient commencé en mettant le produit en avant à 15 euros par mois, ils auraient déjà 2 millions d’abonnés, j’en suis persuadé. Là, les gens sont partis sur l’IPTV parce que le pouvoir d’achat a baissé. Les gens galèrent. A 40 euros, ils ne prennent pas et même à 14,90 aujourd’hui, ils ne prennent pas parce que tu t’es foutu de leur gueule. Voilà ce que je pense», a-t-il conclu.

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