Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid, s’est exprimé lors de la conférence «México Siglo XXI», organisée par la Fundación Telmex, dirigée par Carlos Slim. Son intervention a porté sur divers aspects de sa carrière et des défis liés à son rôle.
Ancelotti a abordé la manière dont il perçoit la victoire et la défaite. Pour lui, la défaite est un moment de tristesse, mais aussi une chance d’amélioration.
«La défaite est un moment de tristesse mais aussi une opportunité pour essayer d’améliorer les choses. Il faut se relever, comme dans la vie», a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la victoire ne constitue pas un bonheur durable mais un soulagement temporaire. «La victoire n’est pas un vrai bonheur. Je la vois comme un soulagement parce que trois jours plus tard, il y a une autre épreuve», a-t-il expliqué.
Ancelotti a souligné que les critiques peuvent apparaître rapidement après une victoire et que l’autocritique est essentielle pour gérer ces critiques.
«Les critiques peuvent vite revenir. Et la critique vous dérange quand vous n’êtes pas capable de vous autocritiquer. Si vous le faites, la critique passe au second plan», a-t-il affirmé.
Les critiques et la gestion du stress
Concernant les critiques, Ancelotti a mis en avant l’importance d’avoir une vision claire de ses objectifs tout en écoutant les conseils de ses assistants et joueurs. Il a insisté sur le fait qu’un peu de stress est nécessaire pour maintenir la motivation.
«Il faut avoir une idée claire de ce que l’on doit faire. C’est important d’écouter son assistant, le joueur… Une vie sans pression ou sans un peu de stress n’existe pas. Pas trop de stress, mais un peu, c’est du carburant», a-t-il noté.
Ancelotti a décrit l’excitation et l’inquiétude pré-match comme des éléments incontournables de son métier. «Le jour où je ne ressens plus d’excitation avant un match, c’est le jour où je dois arrêter», a-t-il déclaré.
Il a expliqué que, malgré les pensées négatives et l’inquiétude avant le coup d’envoi, il doit trouver le calme nécessaire pour gérer les situations pendant le match.
Le stress d’avant-match
Ancelotti a partagé son expérience personnelle du stress avant les matchs, le décrivant comme une solitude que peu de gens peuvent comprendre.
«Trois ou quatre heures avant le match, il y a toujours cette transpiration, le cœur s’emballe, les pensées négatives arrivent. C’est toujours la même chose… C’est la solitude de l’entraîneur, qui ne peut la partager avec personne», a-t-il admis.
Bien que sa famille et sa femme lui apportent un soutien précieux, il a souligné que les défis liés à son rôle sont principalement individuels.
«C’est une chose individuelle. Je ne peux pas la partager. Ma famille et ma femme m’aident, me soutiennent… mais les difficultés sont quelque chose d’individuel que je gère bien», a-t-il ajouté.
Enfin, Ancelotti a réfléchi à la notion de réussite, à la fois sur le plan professionnel et personnel. Pour lui, la réussite ne se mesure pas uniquement par les titres remportés mais par l’effort personnel et l’amélioration continue.
«C’est difficile de dire ce qu’est la réussite. Pour vous, c’est gagner un titre ou ne pas sombrer. Pour moi, la réussite, c’est de donner tout ce que l’on peut. Tirer le meilleur de vous-même mentalement ou physiquement», a-t-il conclu.