Graham Potter s’est récemment exprimé sur son passage tumultueux à Chelsea, une période marquée par des défis majeurs et une pression intense. Dans un entretien accordé au Telegraph, l’ancien entraîneur de Brighton, évincé en avril 2023, a analysé les raisons qui ont conduit à son échec au sein du club londonien, tout en prenant sa part de responsabilité.
Potter a d’abord évoqué l’impact du calendrier chargé après la Coupe du Monde 2022, qui a fortement influencé les performances de son équipe.
«J’assume la responsabilité des résultats. Je n’ai jamais dit que j’avais été parfait. On vit et on apprend», a-t-il déclaré, reconnaissant que le rythme effréné des matches n’a pas facilité son travail.
L’entraîneur a décrit la situation comme une «tempête parfaite», soulignant que l’équipe a enchaîné 14 matchs en six semaines, ce qui a laissé peu de temps pour s’entraîner ou préparer chaque rencontre.
«La solution facile est que quand Chelsea ne gagne pas, c’est la faute de l’entraîneur qui n’a jamais travaillé à ce niveau auparavant. Ce n’est peut-être pas faux à 100%, mais ce n’est pas juste à 100%. C’était presque la tempête parfaite. Avant le Mondial, nous avons eu 14 matches en six semaines. C’est comme si vous étiez dans une machine à laver, c’est ce que nous nous sommes dits en interne. Les matches n’arrêtaient pas d’arriver et nous n’avions pas de temps de préparation ou quoi que ce soit. Nous avons perdu Reece James et Wesley Fofana sur blessure. Je pense que nous avions le plus grand nombre de joueurs à la Coupe du monde et, peu de temps après, nous avions perdu Raheem Sterling et Christian Pulisic», a-t-il ajouté, détaillant les circonstances difficiles qui ont entouré sa gestion.
La pression des investissements
Outre les défis liés au calendrier, Potter a également évoqué la pression accrue résultant des investissements massifs des propriétaires du club. En janvier 2023, Chelsea a dépensé près de 300 millions de livres sterling pour renforcer son équipe.
«Ensuite, les propriétaires ont décidé d’investir beaucoup d’argent dans l’équipe, 300 millions de livres sterling lors du marché hivernal. Si vous dépensez autant pour des joueurs qui ne viennent pas de la Premier League, provenant de pays qui font une pause à la mi-saison, vous ne pouvez pas imaginer qu’ils vont jouer et que tout va bien se passer», a-t-il expliqué.
Il a souligné que la somme d’argent investie dans le recrutement a intensifié la pression sur lui et son équipe, avec des attentes élevées de la part des supporters et des dirigeants.
«Avec autant d’argent dépensé, la pression sur l’équipe et sur l’entraîneur augmente. Et les gens se disent : ‘Vous avez dépensé tout cet argent.’ Si nous l’avions dépensé pour Harry Kane et Declan Rice, j’aurais été d’accord. C’était une situation très difficile puisque je ne pouvais choisir que 11 joueurs et pas 20. Si vous trouvez un entraîneur qui vous dit : ‘Oui, c’est la meilleure chose pour moi’, je serais très surpris», a-t-il révélé, faisant allusion à la complexité de son rôle dans un contexte aussi exigeant.