Héros de Stamford Bridge et capitaine légendaire des Blues, John Terry semble avoir fait le deuil de son grand rêve : celui de revenir à Chelsea, non plus en tant que joueur, mais comme entraîneur. À 44 ans, l’ancien défenseur anglais a confié sa profonde déception face au manque d’opportunités dans sa carrière sur le banc, malgré une expérience déjà solide et un palmarès qui force le respect.
Pendant deux décennies, John Terry a incarné Chelsea. Avec 717 matchs, 17 trophées dont cinq titres de Premier League, une Ligue des champions (2012) et une Ligue Europa (2013), il reste l’un des joueurs les plus décorés de l’histoire du club. Mais depuis qu’il a raccroché les crampons en 2018, l’ancien capitaine peine à trouver sa voie dans le coaching.
Après avoir débuté comme adjoint de Dean Smith à Aston Villa, Terry a contribué à la montée du club en Premier League et à sa stabilisation parmi l’élite anglaise. Un parcours logique, pensé comme une étape vers un poste d’entraîneur principal. Pourtant, la suite ne s’est jamais dessinée.
Hormis un court passage comme assistant à Leicester City et un rôle de consultant à l’académie de Chelsea, le Londonien n’a jamais obtenu la chance qu’il espérait tant.
«Je pensais que j’étais prêt pour être numéro un»
Dans une interview pleine de sincérité à Daily Mail, Terry s’est confié sur cette frustration grandissante : «Honnêtement, je ne suis pas sûr que cela arrive un jour. C’est mon dernier rêve au club. J’ai tout fait à Chelsea. Et pour moi, la seule chose qui me manque maintenant, c’est d’en être l’entraîneur. C’est pourquoi je me suis lancé dans l’entraînement après avoir arrêté de jouer. Mon idée et mon rêve étaient d’apprendre un peu mon métier. En tant que joueur, on prend sa retraite après 22 ans… Écoutez, à 100 %, on apprend suffisamment pour devenir manager. Le niveau auquel j’ai joué et les managers sous lesquels j’ai évolué. Mais cela ne vous donne pas le droit d’accéder à un poste de manager à un certain niveau. Il faut quand même apprendre et comprendre ce que cela implique. Le coaching, c’est bien plus que ça. J’ai donc appris mon métier, j’ai vécu des moments incroyables à Villa. J’ai quitté Villa pour devenir numéro un, je pensais être prêt. Je pense que je serais un très bon numéro un, j’ai apprécié le côté coaching. Je veux m’entourer de gens qui soient de meilleurs entraîneurs que moi. Je pourrais alors diriger le vestiaire et l’équipe comme je l’ai fait [en tant que joueur]. C’est ce que j’ai fait pendant 22 ans au club. Je sais que je serais bon. Aurai-je un jour cette chance ? Je n’en suis pas sûr, sans avoir fait le reste. Mais quand on vous dit que vous n’avez pas l’expérience, c’est difficile à comprendre.»
Des entretiens sans suite et une frustration croissante
John Terry reconnaît avoir postulé à plusieurs postes, y compris dans des clubs modestes, mais sans succès : «Je n’ai même pas eu le temps de me faire une idée. J’ai passé des entretiens et on me disait simplement : « Tu n’as aucune expérience ». Quand je vois certaines personnes gérer aujourd’hui, ça me laisse perplexe, vraiment. En termes de « suis-je frustré », oui, absolument, car j’ai beaucoup de qualités pour être un très bon entraîneur ou un très bon manager mais, malheureusement, cela ne s’est pas produit»
L’ancien capitaine confie avoir espéré au moins un poste en League One, mais les portes sont restées closes : «Quand je suis arrivé à Villa, j’ai acquis une grande expérience sous la direction de Dean Smith et nous avons obtenu une promotion, ce qui était incroyable. En tant qu’entraîneur adjoint en Premier League et compte tenu de l’expérience que j’ai acquise en tant que joueur et capitaine individuel à Chelsea et en Angleterre, je pensais que cela suffirait à me trouver un emploi. Je ne parle pas d’un poste en Premier League ou en Championship, mais d’un poste en League One.»