Le football français est au bord d’une nouvelle tempête financière. Alors que la LFP avait sauvé in extremis la diffusion de la Ligue 1 l’été dernier en signant un accord avec DAZN, la situation tourne au désastre. Le diffuseur britannique, en grande difficulté financière, a annoncé ne pas payer l’échéance de février (environ 35 millions d’euros), plongeant les clubs dans l’incertitude économique.
Avec seulement 500 000 abonnés – bien loin de l’objectif fixé à 1,5 million – DAZN peine à rentabiliser son investissement, notamment en raison de la montée en flèche du piratage IPTV. Ce refus de paiement a poussé la LFP à saisir la justice pour forcer DAZN à honorer son engagement.
Face à cette situation critique, Christophe Dugarry n’a pas mâché ses mots, pointant du doigt la responsabilité de la LFP et des présidents de clubs dans cette crise des droits TV.
«Ils cherchent des pigeons, pas des partenaires»
Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, l’ancien international français a dénoncé une gestion irresponsable du football hexagonal.
«Ce n’est que le début de la fin. La Ligue a une énorme, énorme, énorme responsabilité. La Ligue ne cherche pas des partenaires, elle cherche des pigeons. Elle cherche des pigeons pour assouvir la folie des présidents de clubs, la folie du football français qui continue de vivre au-dessus de ses moyens.», a-t-il lâché.
Pour Dugarry, le problème ne vient pas uniquement de DAZN, mais de la façon dont la LFP vend son produit.
Selon lui, la priorité n’a jamais été de proposer une offre viable pour les diffuseurs, mais simplement de maximiser les revenus à court terme.
«[…] Le problème de la Ligue, le problème du président Labrune et des présidents, c’est qu’ils ne se soucient pas du produit qu’ils vendent. Ils se soucient de l’argent qui rentre. Ils ne se soucient pas de comment les diffuseurs vont amortir cet argent. Un accord est un accord qui satisfait les deux parties. Chacun doit gagner de l’argent dans la mesure du raisonnable.», a-t-il ajouté.
