Le conflit entre Kylian Mbappé et son ancien club, le Paris Saint-Germain, prend une tournure encore plus explosive. Alors que l’attaquant du Real Madrid réclame 55 millions d’euros au PSG au titre de salaires et primes impayés, le club parisien contre-attaque et demande à son tour 98 millions d’euros à l’international français, l’accusant de manœuvres ayant porté préjudice à ses finances.
Tout a commencé par une saisie conservatoire initiée par les avocats de Mbappé début avril, obtenue sur décision judiciaire. Une procédure qui avait permis de geler une partie de la somme en attendant le règlement du contentieux.
Pourtant, seulement 14 millions d’euros ont pu être effectivement saisis sur les comptes du club. «Ça n’a pas été si simple de saisir, les banques ont refusé», a confié Me Thomas Clay, avocat du joueur, pointant la puissance du Qatar, actionnaire majoritaire du PSG : «Un État souverain qui finance en permanence ce club», a-t-il déploré.
Face à cette saisie, le PSG a répliqué ce lundi devant le Tribunal judiciaire de Paris. Son avocat, Me Renaud Semerdjian, a estimé que Mbappé «n’a pas apporté la preuve d’une créance valable» et «n’a démontré aucune menace réelle pour le recouvrement».
Pire encore, le club parisien accuse son ex-joueur d’avoir causé un préjudice financier par des manœuvres dilatoires, et réclame donc 98 millions d’euros en retour.
«L’objet n’est pas de récupérer les 98 millions mais de démontrer que, si Kylian Mbappé nous doit de l’argent, sa propre créance n’est pas fondée», a précisé Me Semerdjian à l’AFP.
Ce bras de fer judiciaire entre l’un des clubs les plus puissants du monde et l’un des joueurs les plus influents de la planète pourrait avoir des répercussions au-delà du simple cadre contractuel.
Le jugement sur l’annulation de la saisie est attendu le 26 mai, et pourrait redistribuer les cartes dans cette affaire financière au retentissement international.
