L’ancien défenseur emblématique de Manchester United, Rio Ferdinand, a livré des confidences savoureuses dans une interview accordée au Times. Aujourd’hui âgé de 46 ans, Ferdinand s’est reconverti avec succès dans les médias, notamment sur sa chaîne YouTube Rio Ferdinand Presents, où il analyse le football avec la rigueur et la passion qui l’ont toujours caractérisé.
Mais cette nouvelle carrière amuse certains de ses anciens coéquipiers, à commencer par Cristiano Ronaldo. «C’est drôle, parce que Cristiano m’appelle désormais journaliste. Il m’a envoyé un message en disant : “Maintenant, je ne peux plus trop parler, dans le groupe WhatsApp de Manchester United, il y a Rio. Rio, le journaliste.”», raconte Ferdinand, dans un éclat de rire.
Lorsqu’on lui demande quel serait l’invité idéal pour sa chaîne, Ferdinand ne tergiverse pas : Lionel Messi. «[Lionel] Messi. Je suis en train de passer en revue tous les canaux, je parle à David Beckham. C’est un footballeur absolument phénoménal, mais on ne sait pas qui il est vraiment. J’aimerais comprendre sa personnalité, son silence, ce qui le motive.»
Amorim sous pression à Manchester United
Fidèle à son franc-parler, Ferdinand s’est également exprimé sur la situation actuelle de Manchester United. Ruben Amorim, le coach portugais, peine à convaincre malgré le soutien de Sir Jim Ratcliffe, alors que les Red Devils n’ont remporté que trois victoires en huit rencontres officielles.
«Il ne se passe pas grand-chose dans l’équipe qui me fasse dire : ‘j’y crois vraiment maintenant’, mais quand on regarde les statistiques, elles vous sautent aux yeux en termes d’entrées dans la surface adverse, de tirs, de buts attendus… Les choses semblent positives de ce point de vue», observe Ferdinand.
Pour lui, Manchester United doit encore se montrer plus pragmatique, notamment en exploitant la puissance de Benjamin Šeško, attaquant de 1,95 m, particulièrement athlétique : «Alors pourquoi ne pas envoyer le ballon quinze fois de suite vers lui, mettre les défenseurs sous pression ? C’est ce que j’ai vu contre Sunderland, et ça a marché.»
Ferdinand salue également les progrès liés au nouveau gardien, Senne Lammens, dont les relances longues ont dynamisé le jeu offensif : «Pour ses débuts, il a joué long, directement vers Šeško, bien plus souvent qu’on ne l’avait vu, et soudain, un but est arrivé. Ce genre d’approche concentrée et pragmatique du jeu est quelque chose qu’on n’a pas assez vu sous Amorim.»
Mais pour lui, le coach portugais doit encore ajuster le positionnement de ses joueurs clés : «Bruno Fernandes peut jouer plus bas, comme on le voit en ce moment, mais est-ce vraiment là qu’il est le plus dangereux ? Pourquoi ne pas placer le joueur le plus productif de Premier League là où il peut faire la différence ?»