Dani Rodriguez, milieu de terrain du RCD Majorque, a dénoncé dans une interview accordée au journal ABC de graves incidents survenus lors de la Supercoupe d’Espagne à Djeddah, en Arabie Saoudite.
Selon lui, les événements vécus par l’équipe et leurs proches dépassent en gravité l’affaire Rubiales, qui avait secoué le football espagnol l’an dernier.
«L’expédition de Majorque était petite et, à la sortie du stade, les hommes ont été giflés et insultés sans aucun type de sécurité.», a-t-il affirmé. Le joueur a particulièrement pointé les agressions subies par les femmes de l’équipe :
«Le plus grave a été ce qui est arrivé à nos femmes, mais aussi à nos sœurs et à nos mères. ils tenaient leur téléphone portable devant leur visage pour prendre des photos, comme s’ils n’avaient jamais vu le visage d’une femme occidentale»
Rodriguez a également critiqué l’attitude de la Fédération espagnole de football (RFEF), affirmant qu’aucune mesure n’a été prise pour assurer la sécurité du groupe.
«Si la Fédération espagnole [RFEF] avait exprimé son inquiétude, tout aurait été calme, mais c’était tout le contraire. Le président, Rafel Louzán, a tenté de discréditer les propos des familles en prétendant qu’elles étaient confuses», a-t-il ajouté.
Le joueur a conclu en insistant sur la gravité des faits : «Ce qui s’est passé en Arabie Saoudite est bien plus grave que l’affaire Rubiales. Nous ne comprenons pas pourquoi personne n’est venu défendre nos femmes et nos hommes. Des hommes ont été agressés physiquement et des femmes ont été harcelées sexuellement», a-t-il déploré