Conor McGregor, l’ancien champion de l’UFC, continue de défrayer la chronique. Après avoir officialisé sa candidature à l’élection présidentielle irlandaise début septembre, le combattant controversé tente désormais de rallier les soutiens nécessaires pour figurer sur le bulletin de vote. Et il peut compter sur un allié de poids : Elon Musk.
Âgé de 37 ans, McGregor remplit l’exigence d’âge pour briguer la présidence, mais il ne dispose pas encore du nombre requis de parrainages. La loi impose en effet à tout candidat d’être proposé soit par 20 membres de l’Oireachtas (Parlement irlandais), soit par quatre autorités locales différentes.
Dans un message adressé à ses partisans le 4 septembre, il a invité les citoyens à contacter leurs conseillers municipaux afin de lui accorder leur nomination.
«Citoyens d’Irlande, le moment est venu d’un véritable changement. En tant que président, je ne signerai aucun projet de loi avant qu’il ne soit soumis au peuple ! Si vous souhaitez voir mon nom sur le bulletin de vote pour la présidence, je vous invite à contacter vos conseillers de comté locaux aujourd’hui et à leur demander de me nommer. Nos conseillers sont l’épine dorsale de nos collectivités. Ils travaillent plus dur et apportent davantage aux citoyens que ceux du Parlement, qui continuent de faillir à leur devoir envers ce pays. Si vous êtes un conseiller municipal et que vous avez le sentiment d’être ignoré, d’avoir les mains liées et que votre communauté est négligée, alors je vous demande de me soutenir. Proposez ma candidature et je vous donnerai la tribune et le pouvoir de vous faire entendre. Si vous voulez voter pour McGregor, commencez dès maintenant. Appelez votre conseiller municipal dès aujourd’hui et exigez le changement», a-t-il lancé, dans une vidéo tournée devant les bâtiments du gouvernement à Dublin, où il a répété ses positions fermement anti-immigration.
Elon Musk, soutien inattendu
Quelques jours plus tard, McGregor a partagé une capture d’écran d’un appel FaceTime privé avec Musk, accompagnée de la légende : «C’est le niveau de Superman, les amis.» Sur X (ex-Twitter), l’entrepreneur américain s’est lui aussi exprimé : «Personne ne se battra plus durement pour le peuple irlandais que Conor McGregor !»
Des casseroles judiciaires qui pèsent lourd
Cette offensive politique intervient dans un contexte compliqué pour McGregor. Le 31 juillet, la Cour d’appel d’Irlande a confirmé sa condamnation civile pour agression sexuelle sur une femme en 2018.
Le procès, clos en novembre 2024, l’avait déjà condamné à verser 248 000 € de dommages et intérêts à la plaignante, Nikita Hand. Celle-ci a depuis engagé une nouvelle procédure, l’accusant lui et deux autres personnes d’avoir abusé du système judiciaire.
Une fonction avant tout symbolique
Même si McGregor parvenait à réunir les soutiens nécessaires, son rôle de président resterait essentiellement cérémoniel : le chef de l’État irlandais ne peut ni proposer ni voter de lois, ni organiser de référendums sans validation parlementaire.
En mars dernier, McGregor avait déjà créé la polémique en évoquant pour la première fois son ambition présidentielle, affirmant depuis la Maison Blanche que l’Irlande était «ravagée par l’immigration illégale» et qu’elle «perdait son identité».
Une candidature rejetée par la classe politique
Un sondage réalisé auprès de 134 responsables politiques a montré une opposition unanime à sa candidature. L’un d’entre eux a résumé sans détour : «C’est un misogyne et un voyou. Au nom des femmes irlandaises, il peut aller se faire foutre.»
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