Les récentes déclarations de Ruben Amorim, affirmant qu’il dirigeait «la pire équipe de l’histoire de Manchester United», continuent de susciter des réactions en Angleterre. Ce samedi, après la victoire de Manchester City contre Chelsea (3-1), c’est Gary Neville qui s’est exprimé sur le sujet sur Sky Sports, offrant une analyse nuancée de la situation.
L’ancien capitaine des Red Devils a d’abord exprimé une certaine empathie envers l’entraîneur portugais, reconnaissant l’émotion et la passion derrière ses paroles.
«Je peux sympathiser avec lui parce que l’émotion et la passion sont tout ce que je veux dans un club de football et chez un entraîneur. Cela fait mal et il veut parler et dire ce qu’il pense. C’est quelque chose que j’admire absolument. Nous ne pouvons pas le nier», a-t-il expliqué.
Toutefois, Neville a également souligné les conséquences de telles déclarations sur les joueurs et l’environnement du club.
«C’est ce que nous demandons. Que tout le monde soit honnête et authentique. Nous ne pouvons pas rester ici et vous critiquer pour cela. Ce que j’essaie de comprendre, c’est l’impact de cela. Si vous allez au bureau et que votre patron vous dit que vous faites partie du pire groupe de personnes avec qui il a travaillé, ce serait un désastre. Le patron ne survivrait probablement pas, car il serait licencié par la direction», a-t-il ajouté, mettant en avant l’impact psychologique sur l’effectif mancunien.
Selon lui, les joueurs ont sans doute été profondément touchés en entendant de telles critiques venant de leur propre entraîneur.
«Les employés perdraient confiance, et nous pouvons donc imaginer l’impact que cela a eu sur les joueurs de Manchester United. Ils ont entendu beaucoup de choses, mais l’entendre de la part du manager lui-même est complètement différent. Cela a un sens plus profond. C’est-à-dire qu’il est revenu parce que quelqu’un au-dessus de lui ou même les joueurs dans le vestiaire ont dit : ‘Nous savons que nous n’avons pas été très bons, mais cela nous tue’», a souligné Neville.
Toutefois, Neville estime que les paroles de l’entraîneur portugais visaient à provoquer une prise de conscience généralisée au sein du club.
«‘À qui s’adresse-t-il ?’ Chaque joueur se sera posé cette question. Il a dû se rendre compte de l’impact de ses propos sur les gens avec qui il travaille chaque semaine. Mais il lui fallait envoyer un message à tout le monde et provoquer un changement radical.», a-t-il conclu
