Aujourd’hui joueur d’Al-Shabab, Abderrazak Hamdallah a partagé un an de vestiaire avec Karim Benzema à Al-Ittihad, mais leur entente n’a pas été immédiate. Dans une interview accordée à la chaîne Rotana Khalejia, l’attaquant marocain est revenu sur un épisode tendu : la bataille pour le numéro 9.
Recruté en 2022, Hamdallah portait ce numéro fétiche avant l’arrivée de Benzema à l’été 2023. L’ancien joueur du Real Madrid, encore en phase d’adaptation, s’est vu attribuer le 9… sans discussion directe.
«J’ai entendu dire dans les médias que le club n’avait pas demandé ma permission. Ce n’est pas vrai. Ils m’ont demandé ma permission et ça s’est fait en deux temps. D’abord, c’est le vice-président, Ahmed Kaki, qui est venu m’en parler en étant un peu gêné. Il était là, «On vient de signer Karim Benzema et on doit lui donner le numéro 9.» J’ai refusé. Je n’ai pas aimé son approche. Je lui ai dit, «Soit je garde le numéro 9, soit je quitte le club.» Parce que si je m’étais retrouvé dans ce cas de figure en débarquant dans un autre club, jamais je n’aurais demandé aux dirigeants de me donner le numéro 9 de force. J’en aurais parlé au joueur concerné directement. Là, ce sont eux qui ont créé ce problème. Sachant qu’en plus de ça, à l’époque, l’entraîneur Nuno Santo m’appréciait beaucoup», confie Hamdallah.
Face à ce refus, c’est le président du club en personne qui est intervenu. «Anmar Al Haili est venu me voir en me disant, «J’ai un gros problème et tu es celui qui peut le résoudre.» J’ai répondu, «Si je peux aider, pas de souci.» Il m’a dit, «Il faut que tu laisses ton numéro 9, et ne me dis pas non.» C’est uniquement pour lui que j’ai accepté de l’abandonner. Pour personne d’autre. Même si Benzema me l’avait demandé personnellement, je ne l’aurais pas fait.»