Le Paris Saint-Germain (PSG) est souvent associé aux soirées parisiennes endiablées, une réputation qui s’est renforcée au fil des ans avec des joueurs comme Neymar et Marco Verratti souvent sous le feu des critiques pour leurs escapades nocturnes. Cependant, cette culture festive n’est pas nouvelle au sein du club, et l’histoire récente du PSG rappelle que Ronaldinho, le magicien brésilien, avait déjà instauré ce phénomène il y a plus de vingt ans. Luis Fernandez, qui a entraîné le PSG durant cette période, se remémore ces moments avec une sincérité désarmante.
Luis Fernandez a vécu des instants mémorables avec le PSG. En 1996, il a conduit l’équipe à la victoire en Coupe des Coupes, un succès qui reste gravé dans les mémoires comme le premier et unique titre européen du club. Lorsque Ronaldinho a fait son entrée au PSG en 2001, Fernandez était à la fois excité et inquiet.
«Ronaldinho est, avec George Weah, le plus grand joueur que j’ai entraîné. Je me souviens qu’à son arrivée au club en 2001, on m’avait souhaité bon courage pour gérer ce jeune homme de 21 ans. Pourtant, la première année, il s’est bien adapté. Avec le staff, on l’a fait grandir. Il s’est aguerri et a fini champion du monde avec le Brésil», confie-t-il dans les colonnes de L’Équipe.
Ces premiers mois furent prometteurs, et le talent brut de Ronaldinho semblait parfaitement s’accorder avec l’esprit du club.
La vie nocturne et les déboires
Cependant, les choses ont rapidement pris une tournure inattendue. La saison suivante, la fête nocturne de Ronaldinho est devenue un sujet de préoccupation.
«Ça s’est gâté la saison suivante. Les gens de la sécurité du Parc me disaient qu’il faisait la bringue tous les soirs, on m’a aussi averti que des filles venaient le voir dans sa chambre lors des mises au vert. Ce n’était pas mon rôle de m’occuper de la vie de chacun de mes joueurs. Normalement, le club aurait dû s’en occuper. Mais Laurent Perpère (alors président délégué du PSG) n’a pas voulu», se souvient Luis Fernandez, qui a vu son autorité contestée.
La gestion de Ronaldinho est devenue un véritable casse-tête pour Fernandez. «On m’a fait passer pour le méchant de service, alors que je défendais l’institution», affirme-t-il, faisant référence aux critiques qu’il a reçues pour ne pas avoir aligné le prodige brésilien plus souvent en championnat (seulement vingt titularisations en D1 lors de la saison 2002-2003).