Le Complément d’enquête diffusé par France 2 jeudi soir, consacré à Nasser Al-Khelaïfi, continue de susciter des réactions. Jérôme Rothen, ancien joueur du PSG, a exprimé sa déception après avoir visionné l’émission, regrettant de n’y avoir appris rien de nouveau. Selon lui, le documentaire, censé offrir un éclairage sur la personnalité du président du PSG, ne fait qu’alimenter des spéculations.
Rothen a notamment réagi sur un passage concernant la gestion des refus par Al-Khelaïfi, soulignant que ce dernier a du mal à accepter un «non», comme l’ont prouvé les cas d’Adrien Rabiot et de Kylian Mbappé. Pour Rothen, ces situations se répéteront probablement à l’avenir.
«J’attendais avec impatience le documentaire. Par rapport à tout ce qu’on savait avant, on n’apprend rien en fait et il y a beaucoup de spéculations, c’est ça qui me dérange. C’est toujours pareil, entre la spéculation, ce qu’il se passe réellement. J’ai vu une facture passer sur la fameuse armée numérique. Je ne dis pas que c’était bien par rapport à Rabiot ou même à Mbappé. Le supporter de la finale de la Coupe de France, en fait on a l’impression qu’on le fait passer comme une victime ce mec-là. Alors que tout ce qu’il s’est passé, c’est très grave dans un stade de football. Quelqu’un qui t’insulte comme ça après une défaite, la petite claque qu’a mis Neymar, ça aurait pu être pire. Ca n’excuse pas du tout. Pour moi, il n’y a rien de plus. Armée numérique, c’est un grand mot», a-t-il expliqué au micro de Rothen s’enflamme sur RMC.
L’ancien joueur du PSG a aussi critiqué les aspects du documentaire qui, selon lui, mettaient trop l’accent sur des détails secondaires comme la fameuse «armée numérique».
«Quand tu nous sors une seule facture. C’est Ribes qui est cité là-dessus. C’était un Complément d’enquête sur Nasser Al-Khelaïfi on est d’accord ? Pas sur Jean-Martial Ribes. On en apprend un peu plus sur la personnalité de Nasser. Il a du mal avec le “non”. Parce que peut-être qu’au Qatar il est habitué, vu le statut, les moyens qu’il a, à ce que les gens disent “oui” à tout. En Europe, et dans le football d’autant plus, il peut y avoir un “non” de temps en temps. La preuve c’est qu’il y a eu le cas Rabiot, Mbappé, il y en aura certainement après. On le voit aussi dans le dossier du stade, il est catégorique et il ne revient pas en arrière. Madame Rabiot parle de “guerre” et ce sont ses propos. Libre à elle, si ce sont les propos qu’a employés le président du Paris Saint-Germain. En effet, ça s’est très mal passé à la fin avec le cas Rabiot et pourtant, je ne dis pas que c’est bien. Je dis juste que tu as le droit de faire des erreurs, que le “non”, en effet, il faut savoir le combattre différemment. Pas avec des méthodes plus fortes où tu fais preuve de rancune aussi. Mais c’est la seule chose sur la personnalité de Nasser Al-Khelaïfi qui ressort. A côté de ça, c’est creux. Et c’est neuf mois d’enquête pour ça ?», a ajouté Rothen.