Pierre-Emerick Aubameyang, ancien attaquant du FC Barcelone et de l’Olympique de Marseille, s’est confié sur le cambriolage violent qu’il a subi à son domicile en Catalogne en 2022. Lors d’une interview accordée à The Athletic, le joueur gabonais a raconté cet épisode marquant, qui a profondément affecté sa famille et perturbé sa carrière.
«Mon fils aîné est arrivé en courant et m’a dit : « Papa, il y a des gars dans la maison ». Je lui ai dit : « Cache-toi ». Ils sont venus de l’extérieur… et sont entrés dans la maison. Ma femme hurlait. Ils avaient une arme à feu. […] Au même moment, ma belle-sœur était là avec notre petite. Je lui ai dit aussi : « Vas-y, essaie de te cacher quelque part ». C’est là que j’ai vu les gars. Ils étaient quatre ou cinq, je crois. L’un d’eux avait une arme et m’a dit : « Descends ». J’ai dit : «Non, non, non. Dis-moi ce que tu veux». Nous avons discuté et il m’a dit : «Assieds-toi». J’ai dit: «Non». C’est à ce moment-là qu’il a commencé à me frapper. Nous avons fouillé la maison et je leur ai donné ce qu’ils voulaient, pour que tout aille bien.», raconte-t-il.
Ce traumatisme a eu des répercussions profondes, notamment sur ses enfants.
«Mes enfants ne veulent plus retourner à Barcelone. Leur école avait organisé un voyage là-bas, ils ont dit : ‘Pas question que j’y aille», confie le joueur.
Cette expérience a également affecté ses performances sur le terrain, notamment à son arrivée à l’Olympique de Marseille.
«Je pensais tout le temps à ça. J’ai passé tellement de nuits sans dormir, à réfléchir à cette m****. J’avais des cauchemars. Quand je ne dors pas bien, je ne peux pas donner à une équipe ce qu’elle attend de moi. Mes enfants étaient effrayés à chaque fois qu’ils se retrouvaient seuls», explique-t-il.
Malgré ce début difficile, Aubameyang a su rebondir, inscrivant son premier but avec l’OM lors de la 8ᵉ journée face au Havre.
«Je ne pouvais pas accepter. Je me suis dit que je devais être plus ‘fou’ et j’ai joué énervé. C’est l’année où j’ai montré à tout le monde qui j’étais», affirme-t-il avec détermination.
Un soutien psychologique manqué
Avec le recul, Aubameyang reconnaît qu’un soutien psychologique aurait pu l’aider à surmonter cette épreuve.
«Si j’avais eu quelqu’un à qui parler, un thérapeute ou un psychologue, peut-être que ça aurait pu m’aider. Mais je ne voulais rien faire. Pour être honnête, j’étais perdu», avoue-t-il.
Désormais, l’attaquant gabonais poursuit sa carrière en Arabie Saoudite, où il espère tourner la page de cet épisode sombre et continuer à briller sur les terrains.
